Disponible dans d'autres langues : English
En 2021, les citoyens se partageaient dans des proportions égales entre ceux qui faisaient confiance à leur administration nationale et ceux qui s’en défiaient. Vers la fin de la pandémie de COVID-19, les niveaux de confiance n’étaient que légèrement plus élevés qu’après la crise financière de 2008. De plus, il existe d’importantes disparités selon les pays et les groupes de population. Les jeunes, les personnes dotées d’un faible niveau d’instruction et celles qui perçoivent de faibles revenus font moins confiance aux pouvoirs publics que les autres groupes sociaux. De même, les niveaux de confiance sont nettement plus faibles chez les personnes ayant le sentiment d’être en insécurité financière ou de ne pas pouvoir faire entendre leur voix dans la sphère politique. Dans un contexte de crises multiples, des efforts s’imposent pour bâtir la confiance.
Les processus de participation et de représentation sont au cœur de la démocratie. Face à des citoyens plus autonomes et plus exigeants qu’auparavant, il sera crucial d’innover par rapport aux mécanismes traditionnels de participation et de représentation. Cette innovation favorisera aussi l’agilité des administrations publiques dans la gestion des crises.
Une représentation égale des femmes et des hommes dans le secteur public est un indicateur clé du chemin parcouru vers l’égalité des genres et la diversité. Les femmes occupent la majorité des emplois publics (58.9 %), mais il serait possible d’aller plus loin pour leur assurer une représentation égale aux niveaux hiérarchiques élevés.
Bon nombre des processus de décision de la sphère publique pourraient être mis au service de la lutte contre le changement climatique. Par exemple, la budgétisation verte permet de tenir compte des considérations climatiques et environnementales dans les décisions relatives aux impôts et aux dépenses publiques. Il serait possible de mieux la mettre à profit en associant davantage la société civile et les parlements à son suivi et à son contrôle.
Il existe des normes en matière de lobbying, de financement de la vie politique et de conflits d’intérêts, mais elles ne sont pas toujours appliquées. En ce qui concerne les activités de lobbying, en moyenne dans la zone OCDE, seuls 38 % des garde-fous réglementaires classiques ont été mis en place, et seules 33 % des normes sont mises en œuvre en pratique.
L'édition 2023 du Panorama des administrations publiques donne un aperçu complet des pratiques de gouvernance et d'administration publiques dans les pays Membres et partenaires de l'OCDE. Elle comprend des indicateurs sur la confiance dans les institutions publiques et la satisfaction à l'égard des services publics, ainsi que des données sur les pratiques de bonne gouvernance dans des domaines tels que le cycle d'élaboration des politiques, la budgétisation, la passation des marchés publics, la planification et la mise en place d'infrastructures, la gouvernance réglementaire, l'administration numérique et les données ouvertes de l'administration. Enfin, ce rapport fournit des informations sur les ressources utilisées par les institutions publiques et sur la manière dont elles sont gérées, notamment les finances publiques, l'emploi public et la gestion des ressources humaines.