La « matrone » Beatrice Bwaize est une sage-femme en poste dans un établissement de santé de Geita, en Tanzanie, qui a aidé Datto à donner naissance à son bébé grâce à une césarienne pratiquée en urgence. Beatrice était reliée à un système téléphonique en groupe fermé d'utilisateurs, ce qui lui a permis de répondre à l'appel et de proposer ses services immédiatement. © Frank Kimaro, Jhpiego / Tanzanie

En pratique

L'approche pangouvernementale des États-Unis pour relever les défis sanitaires mondiaux

Messages clés

La santé et le bien-être sont essentiels aux objectifs de développement durable et de construction de sociétés prospères. L’approche pangouvernementale des États-Unis permet de sauver des vies, de protéger les personnes les plus vulnérables aux maladies et de promouvoir la stabilité au sein des communautés et des nations. Les investissements des États-Unis mobilisent d'autres ressources pour faire face aux défis communs en matière de santé mondiale.

Mot-clésCadre institutionnel, Partenariats, Apprentissage et gestion des connaissances

Partenaire cléÉtats-Unis

Dernière mise à jour26 septembre 2022

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Défi

La santé et le bien-être sont essentiels aux objectifs de développement durable et de construction de sociétés prospères. Les maladies infectieuses représentent une menace à l’échelle mondiale dans un monde de plus en plus interconnecté. En 2019, le paludisme et le VIH/sida figuraient parmi les dix premières causes de mortalité dans les pays à faible revenu. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, il s'agissait de la tuberculose, des pathologies néonatales, des infections des voies respiratoires inférieures et des maladies diarrhéiques. L'adoption d'une approche pangouvernementale permet à l’expertise et aux ressources des États-Unis de sauver des vies, de protéger les personnes les plus vulnérables aux maladies et de promouvoir la stabilité des communautés et des nations. Les investissements américains mobilisent d'autres ressources, qu’elles soient bilatérales, multilatérales, ou qu’elles émanent du secteur privé ou d'un pays partenaire, pour faire face aux défis communs en matière de santé mondiale.

Approche

L'approche pangouvernementale des États-Unis, qui mobilise 15 organismes, sauve des vies, protège les personnes les plus vulnérables aux maladies, promeut la stabilité au sein des communautés et des nations, et tire parti des ressources pour faire face aux défis sanitaires communs au niveau mondial. En 2014, les États-Unis ont contribué au lancement d’un Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, (le Global Health Security Agenda, ou GHSA), dont l’objectif est de renforcer la capacité mondiale à prévenir et détecter les menaces de maladies infectieuses, et le cas échéant y faire face. Les mesures prises par les États-Unis en réponse à l’épidémie de virus Ebola en Afrique de l’Ouest et à la pandémie de COVID-19 en cours tirent parti de la longue expérience acquise à l’échelle du gouvernement sur le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida. Chaque organisme gouvernemental a des atouts qui lui sont propres et qui reposent sur des compétences distinctes, par exemple :

  • Les centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (US Centers for Disease Control and Prevention, ou CDC) contribuent aux mesures prises en réponse aux épidémies de maladies infectieuses ainsi qu’aux efforts entrepris pour les éliminer et les éradiquer, lesquels s'appuient sur l’expertise de ces centres en matière d’épidémiologie, de surveillance, de systèmes de laboratoire, d’interventions d’urgence et de développement de la main d'œuvre.

  • L’Agence des États-Unis pour le développement international (US Agency for International Development, USAID) travaille directement avec les communautés et les gouvernements partenaires pour renforcer sur le terrain les capacités de prévention, de détection et de réponse aux maladies et aux épidémies infectieuses grâce à une assistance technique, des formations, une aide à l’achat de certains produits et des partenariats avec le secteur privé, mais aussi pour fortifier les systèmes de santé.

  • Le Département d'État américain coordonne les programmes relatifs à la sécurité sanitaire mondiale dans une sélection de pays partenaires.

  • Le Plan d’aide d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (President’s Emergency Plan for AIDS Relief, PEPFAR), dirigé par le Département d'État et mis en œuvre par six autres départements et organismes publics américains, offre une assistance technique, des formations et une aide à l’achat de certains produits, notamment par l’intermédiaire de partenariats public-privé et d’investissements axés sur les données dans les domaines qui paient le plus lourd tribut au VIH/sida. Financé par les CDC, le projet d'évaluation de l’impact du VIH basé sur la population travaille avec les ministères de la Santé pour conduire des enquêtes sur l’épidémie de VIH.

  • Le Département de la défense soutient l’aide humanitaire et les efforts de secours aux sinistrés, et ses laboratoires assurent une surveillance essentielle des menaces biologiques et conduisent des recherches sur les maladies infectieuses dans le monde entier.

  • Par l’intermédiaire de l’Initiative en faveur de la santé et de la prospérité mondiales, la Société américaine de financement du développement international (US International Development Finance Corporation, ou DFC) fournit un financement aux services et aux infrastructures sanitaires mondiales, aux activités de fabrication et aux chaînes d'approvisionnement des produits de santé, et à la santé numérique.

  • Le Département américain de l’agriculture assure un leadership essentiel et offre des services de recherche, des informations et des programmes cruciaux sur la santé végétale et animale ainsi que sur la sécurité alimentaire, pour renforcer les capacités interdisciplinaires américaines quant à l’approche « Une seule santé », pour fournir une aide à la prévention des maladies aux pays étrangers.

  • Les bénévoles du Corps de la paix, en partenariat avec leurs homologues des communautés et les gouvernements des pays d'accueil, œuvrent au renforcement des capacités, au soutien de la promotion de la santé et à la fortification des systèmes de santé.

Résultats

  • Paludisme : Depuis 2006, l’Initiative du président américain contre le paludisme (President’s Malaria Initiative) a contribué à sauver près de 7.6 millions de vies et à éviter plus de 1.5 milliard de cas de paludisme en Afrique subsaharienne et dans la sous-région du Bassin du Mékong en Asie du Sud-Est.

  • Tuberculose : En 2021, des investissements de 310 millions USD ont permis de détecter 3.8 millions de cas, de réduire de 20 % le nombre de signalements de cas, d'atteindre un taux de réussite du traitement de 89 %, de former 33 000 professionnels de santé et de faire en sorte que 82 000 personnes entament un traitement.

  • VIH/sida : Le PEPFAR a sauvé plus de 21 millions de vies, évité plusieurs millions d’infections au VIH et aidé au moins 20 pays à maîtriser l’épidémie ou à atteindre leurs objectifs en matière de traitement. Cette initiative aide les pays à jeter des bases locales solides pour prévenir et détecter d’autres menaces sanitaires et y réagir le cas échéant, renforçant de fait la sécurité sanitaire dans le monde.

  • Sécurité sanitaire mondiale : En 2021, les États-Unis ont noué des partenariats avec plus de 40 pays, et notamment 19 pays partenaires bénéficiant d’un appui intensif sous la forme d’une assistance opérationnelle et technique pour renforcer leurs capacités en matière de sécurité sanitaire.

  • COVID-19 : Les États-Unis ont aidé plus de 100 pays partenaires à avoir plus rapidement un accès généralisé et équitable à des vaccins sûrs et efficaces contre le COVID‑19 et à bénéficier de leur livraison, ainsi qu’à renforcer l’état de préparation pour le déploiement du vaccin.

Enseignements tirés

  • L’obtention d'un soutien bipartisan au Congrès est fondamentale, en ce qu’elle permet de mobiliser des ressources importantes en faveur de la lutte contre les maladies infectieuses à travers le monde.

  • Les stratégies conjointes facilitent le déploiement d’efforts à l’échelle de l’ensemble de l’administration, comme par exemple la stratégie du gouvernement américain pour réduire la transmission du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, l’Initiative du président contre le paludisme, le PEPFAR, les mesures prises au niveau mondial en réponse à la pandémie de COVID-19 et la stratégie de sécurité sanitaire mondiale.

  • La fragmentation, les chevauchements et les doublons peuvent être évités en veillant à ce que les stratégies conjointes et individuelles des organismes définissent les rôles, les responsabilités et les mécanismes de coordination, s’intègrent à d’autres stratégies connexes et prévoient d'évaluer la progression vers les objectifs, notamment par des activités visant à atteindre des résultats, des indicateurs de performances et des plans de suivi et d’évaluation.

  • Si l’accent est mis sur les maladies infectieuses, cela doit s'accompagner d’un renforcement du système de santé dans l’ensemble des secteurs concernés (c'est-à-dire « Une seule santé ») et d’investissements en faveur de la lutte contre les maladies non transmissibles. Le PEPFAR et l’Initiative du président contre le paludisme travaillent à la consolidation des systèmes de santé et soutiennent le renforcement des capacités.

  • Un ensemble plus vaste d'objectifs allant au-delà de l’accent - orienté sur les données - mis sur les efforts de lutte contre les maladies infectieuses permettrait de suivre les obstacles sociaux et juridiques qui entravent encore l’accès aux services de santé.

  • Un usage accru de l’évaluation stratégique permettrait de déterminer si les programmes atteignent leurs objectifs et d’éclairer les améliorations.

Informations supplémentaires

Centers for Disease Control and Prevention (2022), About Global Health Security - What We Do: Prepare Countries to Prevent, Detect, and Respond to Global Health Threats, https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/ghs/about.html.

Département d’État des États-Unis (2022), The United States President’s Emergency Plan for AIDS Relief, https://www.state.gov/pepfar.

Global Health Security Agenda (2022), https://www.cdc.gov/globalhealth/security/ghsagenda.htm.

Gouvernement des États-Unis (2019), United States Government Global Health Security Strategy, https://trumpwhitehouse.archives.gov/wp-content/uploads/2019/05/GHSS.pdf.

Le Fonds mondial (2022), https://www.theglobalfund.org/fr/.

USDA (2022), One Health, https://www.usda.gov/topics/animals/one-health.

USAID (2022), What We Do: Global Health, https://www.usaid.gov/global-health.

USAID (2022), What We Do: U.S. President’s Malaria Initiative, https://www.usaid.gov/global-health/health-areas/malaria/pmi.

Ressources de l’OCDE

OCDE (2022), Examens de l'OCDE sur la coopération pour le développement: États-Unis 2022, https://doi.org/10.1787/c03596ff-fr.

OCDE (2020), Coopération pour le développement 2020 : Apprendre des crises, renforcer la résilience, https://doi.org/10.1787/b8d7cf8c-fr.

OCDE, « Les réponses clés », Lutte contre le Coronavirus (COVID-19), https://www.oecd.org/coronavirus/en/policy-responses.

OCDE, « Whole-of-government development co-operation », Fondamentaux de la coopération pour le développement (à paraître).

Pour en savoir plus sur la coopération pour le développement mise en œuvre par les États-Unis, voir :

OCDE, « États-Unis», dans Les profils de coopération au développement, https://doi.org/10.1787/45472e20-en.

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