Le soutien des pouvoirs publics à l'industrie aéronautique atteint de nouveaux sommets dans le sillage du COVID-19

Le trafic aérien commercial a été sévèrement touché depuis le début de la pandémie de COVID-19. En avril 2020, le transport aérien de passagers, mesuré en passagers-kilomètres payants, a diminué de 90 % par rapport à l'année précédente et il était encore en baisse de 75 % en août, selon l'Association internationale du transport aérien. L'effondrement de l'activité économique et du commerce a également affecté le fret, mais dans une moindre mesure : il a baissé de près de 30 % en glissement annuel en avril et encore d'environ 12 % en août.

Le trafic aérien commercial continue de se heurter à des difficultés, le nombre de vols dans le monde étant inférieur de plus de 40 % aux niveaux d'avant la crise (voir notre graphique).

Tandis que les compagnies aériennes tentent de surmonter le choc, en août 2020, les pouvoirs publics ont fourni environ 160 milliards de dollars de soutien aux compagnies aériennes, dont près des deux tiers sont des aides directes, telles que des subventions, des prêts, des prises de participation et des injections de fonds.

En attendant, les pouvoirs publics doivent trouver un équilibre entre le soutien indispensable au renforcement du secteur de l'aviation et des objectifs politiques plus larges. Ces objectifs comprennent notamment le renforcement de la concurrence et l'amélioration de la durabilité et de l'efficacité du secteur de l'aviation tout au long de la chaîne de valeur -- constructeurs d'avions et de moteurs et aéroports compris. Les pouvoirs publics doivent également veiller à ce que l'aviation joue un rôle à part entière dans les stratégies de transition vers une économie sobre en carbone.