Les prévisions d’inflation évoluent à la hausse

La prévision d’inflation pour le premier trimestre 2022 a été révisée à la hausse et s’établit maintenant à 5.6 % aux États-Unis, alors qu’elle était de 4.6 % en septembre et de 3.0 % en mai. Dans le cas de la zone euro, cette prévision est aujourd’hui de 3.2 %, contre 2.1 % en septembre et 1.2 % en mai. Depuis que les économies ont redémarré en 2021, la reprise est marquée par des perturbations des marchés de l’énergie, des produits alimentaires et des produits de base ainsi que par des goulets d’étranglement au niveau de l’offre.

Dans la plupart des pays de l’OCDE, la production a maintenant dépassé son niveau de la fin de 2019. Cependant, les tensions sur l’offre et les tensions inflationnistes – conjuguées au regain d’inquiétude lié aux nouveaux variants du COVID-19 et aux pressions connexes exercées sur les systèmes de santé – risquent d’étouffer la reprise économique mondiale. L’allongement marqué des délais de livraison des semi-conducteurs, largement médiatisé, touche particulièrement durement le secteur automobile : il se traduit par des pénuries et une augmentation de la demande de véhicules d’occasion. C’est là l’un des signes des contraintes de capacités présentes dans l’économie.

Il est crucial d’améliorer la coordination mondiale en matière de vaccins : un renforcement des efforts de vaccination, en particulier dans les pays à faible revenu, devrait aller de pair avec un moindre risque que des restrictions de déplacement soient imposées, et qu’elles se répercutent sur l’activité économique. Cela supprimerait une source majeure des tensions actuelles sur les chaînes d’approvisionnement. De manière plus générale, pour renforcer la résilience à long terme de l’économie mondial, il faudrait revoir l’affectation des ressources publiques pour renforcer les systèmes de santé, investir dans les infrastructures, et améliorer l’offre d’enseignement et de formation.

Voir aussi : Perspectives économiques de l'OCDE : un exercice d'équilibre