Les principaux destinataires des produits de contrefaçon

Le commerce de produits contrefaits dangereux s’est intensifié sous l’effet de la pandémie de COVID-19. C’est particulièrement vrai pour les médicaments et équipements médicaux contrefaits, la rupture des chaînes d’approvisionnement et la forte demande ayant coïncidé avec les capacités d’interception réduites des autorités répressives. Des vaccins contrefaits contre le COVID-19 ont aussi été signalés récemment, ce qui représente une grave menace pour les campagnes de vaccination.

Les contrefaçons non seulement nuisent à la croissance économique et alimentent la criminalité organisée, mais présentent aussi des risques pour la santé, la sécurité et l’environnement. Alors que les fournisseurs légitimes doivent se conformer à la réglementation pour s’assurer de la sécurité de leurs produits, les contrefacteurs ne sont pas tenus de la respecter. Ainsi, les produits d’hygiène féminine contrefaits peuvent être exposés à une contamination bactérienne, et les cigarettes de contrefaçon sont susceptibles de contenir des substances toxiques interdites.

Les États-Unis et l’Union européenne ont été les principales économies de destination des biens contrefaits dangereux entre 2017 et 2019. Plus d’un tiers des produits dangereux saisis dans le monde étaient destinés aux États-Unis, tandis que les principaux pays européens destinataires étaient l’Allemagne (21 %), la Belgique (9 %), l’Italie (6 %) et le Danemark (3 %). Plus des trois quarts des produits de contrefaçon saisis provenaient de Chine et de Hong Kong.

Les pouvoirs publics doivent aborder ce problème sous un angle global afin de faciliter l’élaboration de stratégies innovantes et de promouvoir le commerce licite dans le cadre de la reprise consécutive à la pandémie de COVID-19.

Lire le rapport  (disponible uniquement en anglais)