La pandémie de COVID-19 et la crise qui a suivi ont exacerbé les inégalités sociales profondément ancrées dans nos sociétés. Les femmes, les ménages à faible revenu, les enfants et les jeunes, ainsi que les travailleurs peu qualifiés, à temps partiel, temporaires et indépendants, ont tous été touchés de manière disproportionnée.
La guerre en Ukraine est aujourd'hui à l'origine d'une crise humanitaire majeure touchant des millions de personnes et d'un grave choc économique dont la durée et l'ampleur sont incertaines.
Environ trois millions de personnes ont déjà fui l'Ukraine au cours des trois premières semaines de la guerre, et ce chiffre devrait encore augmenter. Ce chiffre est considérablement plus élevé que le flux annuel de demandeurs d'asile dans les pays européens au plus fort de la crise des réfugiés syriens en 2015-16.
La prise en charge des réfugiés d'Ukraine nécessitera des dépenses en matière d'aide sociale et de logement, d'alimentation, d'assistance médicale, de soins aux enfants et de scolarité.
Les marchés du travail restent très tendus dans la plupart des pays de l’OCDE, même si le nombre de postes vacants par demandeur d’emploi recule dans de nombreux pays. L’emploi s’est stabilisé à un niveau légèrement supérieur à celui constaté avant la crise du COVID-19, tandis que les taux de chômage dans la zone OCDE restent historiquement bas.
En mai 2023, le taux de chômage de l'OCDE est resté à son plus bas niveau historique de 4,8 % pour le troisième mois consécutif. Le taux de chômage est resté stable par rapport à avril 2023 dans 14 pays de l'OCDE, dont la France, l'Allemagne et le Japon, tandis qu'il a diminué dans 13 pays, dont l'Autriche, la Colombie, la Grèce, l'Italie et la Norvège. En revanche, il a augmenté dans 5 pays de l'OCDE, dont le Canada et les États-Unis.
Le taux de chômage des pays de l’OCDE devrait augmenter légèrement à 5.2 % d’ici le dernier trimestre de 2024, même si l’on devrait observer des hausses relativement plus importantes de l’ordre de 0.75 point de pourcentage ou plus en Australie, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.
Le taux d’activité augmente lui aussi ; le nombre d’inactifs en âge de travailler est plus bas qu’avant la crise du COVID-19, tandis que le nombre moyen d’heures travaillées par actif occupé est supérieur ou légèrement inférieur à son niveau d’avant la crise dans la plupart des pays.
Découvrez la dernière édition de Regards sur l’éducation, le rapport de référence sur l’état de l’éducation dans le monde. Le thème principal de l’édition de 2023 est l’enseignement et la formation professionnels (EFP), un pan crucial des systèmes d’éducation qui offre d’autres voies d’apprentissage que la classique filière scolaire ou académique.
Les autorités de la concurrence jouent un rôle crucial dans la création de marchés équitables et prospères. En intégrant activement les considérations de genre dans leur travail quotidien, elles peuvent améliorer l'efficacité et l'impact de leurs initiatives tout en favorisant une économie plus compétitive, plus résiliente et plus inclusive.
Cette synthèse examine les initiatives récentes des pays de l'OCDE visant à renforcer l'intégration des politiques en faveur du bien-être de l'enfant. Elle expose les défis auxquels sont confrontés les pays dans ce domaine et examine ce qu’ils peuvent faire pour être plus efficaces.
Les déficits de compétences demeurent un obstacle important à la conduite d’activités durables dans le domaine de l’entrepreneuriat inclusif et social. Comment concevoir des programmes de formation plus efficaces dans ce domaine ?
La coopération pour le développement doit s’attaquer avec plus d’efficacité à des défis complexes et protéger les plus vulnérables. Découvrez l’analyse d’Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, dans l’édition 2023 du rapport Coopération pour le développement.
Les personnes issues de milieux défavorisés ont moins de chances de gravir l'échelle sociale. Quelles sont les politiques publiques qui peuvent changer les choses ? Comment faire pour promouvoir l’égalité des chances ?
Les cinq premières années de la vie sont porteuses de grandes possibilités, mais s’accompagnent aussi de grands risques pour les enfants de milieux défavorisés. Quelles mesures peuvent contribuer à créer des règles du jeu plus équitables pour tous les enfants ?
Les vies, habitations et infrastructures détruites sont autant de conséquences immédiates de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La guerre met aussi en péril la capacité de l’économie mondiale à se relever de la pandémie de COVID-19. L’OCDE regroupe ses analyses et données les plus récentes pour apporter un éclairage sur ces défis.
Les normes sociales discriminatoires et les stéréotypes liés au genre limitent la capacité d'action des femmes sur le plan professionnel. Il est souvent attendu des femmes qu’elles effectuent la majorité des soins et des travaux domestiques non rémunérés, ce qui limite leur temps disponible pour étudier, se former ou travailler afin de recevoir un salaire. Ce phénomène est devenu nettement plus visible pendant la pandémie de COVID-19, lorsque les mesures d’atténuation ont alourdi la charge pesant sur les femmes en termes de soins et de travaux domestiques non rémunérés. Selon la 5e édition de l’indice SIGI, la moitié de la population mondiale (à savoir 56 %) estime que lorsqu’une mère effectue un travail rémunéré, ses enfants en pâtissent.
Malgré les évolutions fondamentales que la transition verte entraîne pour les marchés du travail, il n’existe pas encore de définition universelle de ce qu’est un emploi vert. Selon une approche fondée sur les tâches, les emplois verts sont caractérisés par une part importante de tâches qui contribuent directement à améliorer la durabilité environnementale ou à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Environ 18 % des travailleurs des pays de l’OCDE occupent un emploi qui répond à cette définition, mais cette proportion varie de 7 % à plus de 35 % selon les régions.
Certaines régions, dont beaucoup de celles qui abritent une capitale, comptent une part élevée et croissante d’emplois verts et une faible part d’emplois « polluants » menacés de disparition. Dans d’autres régions, il existe à la fois une forte proportion d’emplois polluants et d’emplois verts, ce qui ouvre la voie à des transitions professionnelles. Dans les régions qui concentrent les emplois polluants et comptent peu d’emplois verts, il convient de mettre en place un autre ensemble de stratégies pour améliorer les compétences des travailleurs et leur apporter un soutien.
En l’absence d’action des pouvoirs publics, la transition verte pourrait avoir d’autres effets redistributifs d’importance. Les emplois verts proposent généralement des salaires jusqu’à 20 % plus élevés et, jusqu’à présent, ce sont surtout les travailleurs hautement qualifiés et diplômés qui ont accaparé ceux qui ont vu le jour. À l’inverse, les personnes occupant des emplois moins qualifiés courent un plus grand risque d’être licenciées.
Tout comme les autorités nationales, les acteurs locaux joueront un rôle important dans la gestion d’une transition verte et juste. Les enjeux et les perspectives de la transition verte étant propres à chaque territoire, il convient de mettre en place des initiatives adaptées aux réalités locales.
D’après l’enquête de l’OCDE sur l’administration ouverte de 2020, la protection contre la discrimination fondée sur l’origine ethnique, le sexe et l’orientation sexuelle est bien établie dans les pays de l’OCDE.
Outre un large éventail d’initiatives pilotées par les pouvoirs publics, 94 % des pays de l’OCDE ayant répondu à l’enquête sont dotés de dispositions législatives protégeant les individus contre les propos haineux et 78 % ont érigé en infraction pénale ce type de discours. Au moins 44 % appliquent des mesures explicitement destinées à lutter contre la haine en ligne à l’égard des femmes, et plus de 60 % ont mis en place des mécanismes de signalement et de plainte pour aider les victimes de discrimination en ligne.
Les initiatives des pouvoirs publics visant à lutter contre la mésinformation et la désinformation en ligne consistent notamment à élaborer des politiques de modération des contenus, à renforcer la culture numérique et à garantir une plus grande transparence concernant les créateurs et les diffuseurs de contrevérités – tout en les contraignant davantage à rendre des comptes.
Entre 2019 et 2020, la plupart des pays ont constaté une progression de la proportion d’individus sans emploi et sortis du système éducatif chez les 18-24 ans, qui est passée de 14.6 à 15.3 % en Europe et en Amérique.
En dépit de la légère amélioration observée en 2021, les suites de la crise financière de 2008 nous ont enseigné qu’il faut cinq ans pour que les conséquences d’une perturbation économique se fassent sentir parmi ce groupe de population. En effet, après la crise de 2008, le pourcentage de jeunes sans emploi ni formation avait atteint son plus haut niveau en 2013.
Qui plus est, des données réunies par l’OCDE en 2021 montrent que les jeunes de 25 à 29 ans qui ont quitté l’école avant la fin de leurs études secondaires avaient deux fois plus de chances que les autres d’être sans emploi ni formation.
L’année 2023 ne manquera pas d’apporter son lot de perturbations et d’évolutions : les pays devront prendre des mesures propres à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes qui se heurtent à des obstacles majeurs ou multiples. Ils devront également travailler de concert avec les systèmes d’enseignement afin d’offrir aux jeunes une plus grande latitude de choix quant à la nature, aux modalités, au lieu et au moment de leurs apprentissages.
En 2020, 1.5 milliard d’élèves dans 188 pays et économies ont trouvé leur établissement porte close du fait de la pandémie de COVID-19. La diffusion à grande échelle des vaccins dans le courant de l’année 2021 a permis la réouverture d’une bonne partie de ces établissements, malgré certaines contraintes persistantes.
La situation a eu de graves conséquences pour les élèves. Des études nationales consacrées aux répercussions de la fermeture des établissements scolaires sur le niveau des élèves ont été conduites dans plus de la moitié des pays disposant de données de référence. Il s’agissait d’apprécier les pertes d’apprentissage en lecture et en mathématiques, ainsi qu’en sciences dans une moindre mesure.
Mais on ne s’est pas borné à évaluer l’impact de cette crise sur l’apprentissage, tous les pays ou presque en ont également examiné les effets sur la santé mentale et le bien-être des élèves.
Seule une moitié, en revanche, s’est souciée des effets produits sur les compétences socio-émotionnelles, qui peuvent pourtant avoir été sensiblement amoindries par les longues périodes d’isolement social. Pour que les pouvoirs publics puissent prendre des mesures ciblées, il sera indispensable d’apprécier correctement les carences induites par les fermetures d’établissements, que ce soit sur les plans de l’apprentissage ou du bien-être.
De la garde d'enfants à l'aide aux personnes âgées en passant par le logement et la sécurité alimentaire, cette sélection met l'accent sur les gens et les moyens de subsistance. Elle rassemble des analyses et des données de l'OCDE couvrant une multitude de questions liées à la protection sociale et aux inégalités, et sur lesquelles la crise du COVID-19 fait peser de nombreuses incertitudes.