En 2018, le Danemark a accueilli 56 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit ‑1.6 % par rapport à 2017. Ce chiffre comprend 54.9 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 14.8 % de travailleurs immigrés, 17.6 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 3 % de migrants humanitaires. Environ 8 900 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 5 800 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 20 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2018, soit une hausse de 30.4 % par rapport à 2017. Ces travailleurs détachés sont généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Roumanie, la Pologne et l’Allemagne comptent parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2018. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Ukraine a enregistré la plus forte hausse (+300) et la Pologne la plus forte baisse (‑400) en termes de flux d’entrées au Danemark par rapport à l’année précédente.
En 2019, le nombre de personnes ayant déposé une première demande d’asile au Danemark a diminué de 24.3 %, pour s’établir à 2 600 environ. La majorité des demandeurs viennent de Syrie (500), d’Érythrée (500) et de Somalie (200). La plus forte hausse depuis 2018 concerne les ressortissants de Somalie (+55) et le recul le plus marqué, les ressortissants de Géorgie (- 300). Sur les 3 100 décisions prises en 2019, 51.4 % sont positives.
Un certain nombre de modifications apportées à la loi danoise sur les étrangers sont entrées en vigueur en juin 2019 pour assouplir le recrutement de travailleurs immigrés hautement qualifiés et d’autres catégories comme les chercheurs et les étudiants en doctorat. Afin d’éviter que des entreprises ne soient exclues de la procédure accélérée pendant deux ans en cas d’infractions mineures, il a été proposé de réduire la période de quarantaine à un an et d’augmenter le montant de l’amende. Tous les travailleurs immigrés recrutés dans le cadre de l’une des procédures accélérées peuvent désormais changer de poste au sein d’une même entreprise sans demander un nouveau permis. Les immigrés relevant du régime de courte durée peuvent renouveler leur demande de séjour tant que la durée totale de leur séjour ne dépasse pas 90 jours. Ceux qui relèvent du régime du seuil des rémunérations peuvent obtenir un permis pour travailler 30 heures par semaine (37 heures auparavant), à condition de percevoir le salaire requis.
Les autorités danoises chargées de l’immigration sont tenues d’informer les employeurs lorsqu’un ressortissant étranger perd son droit de résidence et, partant, le droit de travailler. Les titulaires d’une carte d’établissement, ainsi que les étudiants internationaux qui ont déposé une demande de renouvellement ou de première carte d’établissement, peuvent désormais accéder au marché du travail jusqu’à ce que leur demande fasse l’objet d'une décision. Les chercheurs peuvent obtenir un permis de recherche d’emploi d’une durée de six mois après l’expiration de leur permis de travail.
À compter de mars 2019, les communes ne sont plus tenues d’attribuer des logements à titre permanent aux réfugiés et peuvent leur proposer des logements uniquement à titre temporaire. Depuis juillet 2019, les réfugiés peuvent perdre leur titre de séjour ou être dans l’impossibilité de le renouveler, si la situation s’améliore dans leur pays d’origine. Depuis juillet 2019, les réfugiés et les personnes bénéficiant d’une mesure de rapprochement participent à un « programme d’autosuffisance et de retour », tandis que les autres étrangers continuent de participer à un « programme d’accueil ». En 2019, le Danemark a décidé de reprendre en 2020 l’accueil des réfugiés dont le nombre est soumis à un contingentement et de recevoir, à compter de 2019, des effectifs moins nombreux de réfugiés réinstallés qui, en raison de maladies graves, nécessitent une prise en charge immédiate.
En septembre 2019, le Danemark a décidé de transférer la responsabilité de l’enregistrement des demandeurs d’asile de la Police nationale au Service danois de l’immigration au sein du ministère de l’Immigration et de l’Intégration. À compter d’août 2020, un nouvel organisme chargé des retours au sein du même ministère s’occupera des demandeurs d’asile déboutés, y compris les retours volontaires qui relevaient aussi auparavant de la Police nationale.
En octobre 2019, le Danemark a adopté une loi qui prévoit la possibilité de priver administrativement de la nationalité danoise les détenteurs d’une double nationalité en cas d’atteinte grave aux intérêts vitaux du Danemark. En janvier 2020, l’octroi automatique de la nationalité danoise aux enfants nés dans des zones de conflit frappées d’une interdiction d’entrée et de séjour a été supprimé.
En raison de la propagation de la COVID‑19, le Danemark a fermé ses frontières, à l’exception des ressortissants danois et des étrangers autorisés à entrer sur le territoire par la police nationale de façon discrétionnaire. Les retours volontaires ont cessé et les retours forcés ont été considérablement limités, mais le traitement des demandes d'asile a continué. Après l’arrêt de toutes les cérémonies de naturalisation en mars 2020, le Danemark a suspendu en avril 2020 la règle selon laquelle les futurs citoyens doivent serrer la main d’une personne du sexe opposé afin de devenir Danois.
Pour de plus amples informations :
www.uim.dk (en danois)
www.integrationsbarometer.dk (en danois).