La reprise économique a été rapide et la croissance atteindra 8.5 % cette année puis 5.8 % en 2022, si la situation sanitaire reste sous contrôle. L’investissement demeurera un moteur essentiel de la croissance, tandis que la consommation ne se redressera que progressivement. Du fait du dynamisme de la demande d’exportations, le taux d’utilisation des capacités industrielles restera élevé. En raison de la faiblesse du contenu en importations de la consommation, l’envolée des cours des matières premières importées n’aura qu’un impact limité sur l’inflation mesurée par les prix à la consommation.
Après avoir fortement stimulé l’octroi de crédits en 2020, la politique monétaire devrait prendre un tour plus neutre à mesure que la reprise s’affermira. Le soutien apporté à l’activité par la politique budgétaire sera moins important qu’en 2020, la reprise s’avérant solide dans la plupart des secteurs. Néanmoins, certaines mesures d’aide resteront en place. Le désendettement des entreprises et, surtout, le traitement du problème de la dette publique locale et des éléments de passif éventuel pour ces collectivités constituent des priorités. Il faudrait renforcer la protection sociale afin de soutenir durablement la consommation, et de relancer le processus de rééquilibrage de l’économie de l’investissement vers la consommation. L’investissement dans les infrastructures devrait être axé en priorité sur des projets contribuant à la décarbonation de l’économie, tels que des investissements dans les énergies renouvelables.