En 2020, l’Estonie a mieux résisté à la pandémie que les pays comparables, son PIB s’étant contracté de 2.7 % du PIB. Cependant, la forte recrudescence des cas de contamination enregistrée récemment a entraîné l’application de nouvelles mesures de confinement, qui ont freiné l’activité économique. La croissance du PIB devrait s’établir à 2.9 % en 2021, puis à 5 % en 2022, principalement portée par la consommation privée et le redressement graduel de l’investissement privé. Le chômage devrait diminuer progressivement, mais il restera supérieur à ses niveaux d’avant la crise, tandis que le taux de pauvreté, déjà élevé, devrait augmenter. Les risques de divergence à la baisse par rapport aux prévisions tiennent à l’évolution de la pandémie, notamment à l’apparition de nouveaux variants, mais la vaccination sera ouverte à l’ensemble de la population adulte d’ici l’été.
Les diverses mesures de soutien à l’emploi mises en place durant la première vague de la pandémie ont été rétablies et elles devraient amortir le choc de la deuxième vague sur le marché du travail. L’Estonie disposait d’une ample marge de manœuvre budgétaire lorsque la crise a éclaté. Aussi, les pouvoirs publics devraient mobiliser davantage la politique budgétaire pour renforcer les filets de protection sociale et soutenir les populations oubliées durant la pandémie. Il conviendrait que l’augmentation de l’investissement public soit employée en partie à la décarbonation de l’économie estonienne.