Après s’être modérément contractée en 2020, l’économie devrait croître de 4.8 % en 2021, et de 2.8 % en 2022. Le redressement de la demande intérieure devrait s’accélérer sous l’effet du renforcement progressif de la consommation et de l’investissement privés. Le taux de chômage devrait culminer aux alentours de 6.6 % au troisième trimestre de 2021, compte tenu de l’expiration des dispositifs de chômage partiel, avant de refluer à 6.1 % à la fin de 2022. Une évolution de la situation épidémiologique moins favorable que prévu – qui pourrait retarder la levée intégrale des mesures de confinement – et une atonie persistante du marché du travail constituent des risques de divergence à la baisse par rapport aux prévisions. À l’inverse, un achèvement plus rapide que prévu de la campagne de vaccination pourrait permettre de maîtriser l’épidémie plus tôt, et entraîner un rebond plus vigoureux de la consommation et de l’investissement privés.
La campagne de vaccination en cours devrait être menée aussi rapidement que possible, à mesure que s’atténuent les contraintes pesant sur les approvisionnements en vaccins. Il conviendrait de réfléchir à un éventuel renforcement des politiques d’activation de la main-d’œuvre, étant donné que les dispositifs de maintien dans l’emploi devraient être démantelés en juin 2021. La prolongation au-delà de 2021 de mesures d’aide ciblées devrait être envisagée pour soutenir les entreprises et la main-d’œuvre dans les secteurs et les activités susceptibles d’être confrontés à une faiblesse durable de la demande, mais dont on attend le redressement à plus long terme (comme les transports et le tourisme). La mise en œuvre du plan pour la reprise et la résilience devrait être rapide et complète, et axée sur le renforcement du potentiel de croissance.