Compte tenu du nombre sans précédent et des caractéristiques uniques des Ukrainiens ayant fui après l’invasion de leur pays par la Russie (la moitié des réfugiés sont des enfants), les établissements scolaires des pays d’accueil peinent à accroître leurs capacités et à répondre aux besoins des nouveaux élèves réfugiés.
Une approche holistique est nécessaire pour répondre aux besoins éducatifs, sociaux et psychologiques des élèves ukrainiens.
Ces derniers pouvant se trouver dans leur pays d’accueil pour des périodes plus ou moins longues, les systèmes éducatifs vont devoir développer rapidement leurs capacités afin de pouvoir intégrer un nombre potentiellement élevé d’élèves ukrainiens réfugiés. Des échanges coordonnés avec les dirigeants ukrainiens et la possibilité pour les élèves de rester en contact avec les programmes scolaires, la langue et la culture de leur pays constituent également des éléments importants, car de nombreux réfugiés pourraient souhaiter retourner en Ukraine à l’avenir.
Aider les élèves ukrainiens réfugiés dans les pays d’accueil
Messages clés
Contexte général et principales problématiques
Selon les estimations, l’agression de grande ampleur de la Russie contre l’Ukraine a déjà contraint 5.3 millions de personnes à fuir leur pays1 (HCR, 2022[1]), ce qui en fait déjà la crise des réfugiés la plus grave en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. On estime qu’environ la moitié des personnes qui fuient l’Ukraine sont des enfants et des jeunes, dont beaucoup sont non accompagnés ou séparés de leur famille. Les réfugiés fuient principalement vers les pays voisins et de l’UE comme la Pologne, la République slovaque, la Moldova, la Roumanie et la Hongrie, mais aussi vers d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, l’Espagne, la France, l’Italie, le Portugal, la République tchèque et le Royaume-Uni (HCR, 2022[1]). Face à l’afflux d’élèves ukrainiens réfugiés dans les pays d’accueil, de nombreux systèmes éducatifs ont commencé à mettre en œuvre diverses mesures et pratiques d’inclusion pour répondre aux besoins éducatifs, sociaux et psychologiques de ces élèves.
Pour les enfants, le retour à l’école peut être synonyme de sécurité et de stabilité. Il est également essentiel de s’assurer qu’ils pourront choisir la carrière de leur choix plus tard. Au départ, cependant, ils peuvent se sentir dépassés par un nouvel environnement et une nouvelle langue, tout en ayant à gérer les pertes subies. Les enseignants peuvent alors servir d’exemples en faisant montre de compassion et de sollicitude pour aider les élèves à se sentir les bienvenus. Ils peuvent aussi apprendre la bonne prononciation du prénom de leurs nouveaux élèves ainsi qu’un simple « Bonjour, comment vas-tu ? » en ukrainien pour les aider à se sentir intégrés dans la classe. Les établissements scolaires peuvent également les associer à des camarades du pays d’accueil, qui pourront les aider et les présenter aux autres. Les expériences pédagogiques informelles, comme les activités artistiques et sportives, peuvent contribuer à réduire le stress et donner aux élèves la possibilité de montrer leurs aptitudes. Les manifestations informelles offrent également la possibilité de s’exercer à parler une nouvelle langue dans un cadre moins strict.
Au-delà de l’aide immédiate aux réfugiés, les responsables publics doivent réussir à promouvoir l’intégration de ceux qui sont susceptibles de rester, notamment les enfants et les jeunes réfugiés. Le premier défi pour les pays d’accueil consiste à assurer l’accès à l’instruction pour tous les élèves réfugiés. Le second suppose de mettre en œuvre des politiques et des pratiques pédagogiques qui répondent aux besoins des élèves réfugiés et favorisent leur intégration à l’école et dans la société à moyen et long terme (de Wal Pastoor, 2016[2]). Certains des pays limitrophes de l’Ukraine qui accueillent un très grand nombre de réfugiés (HCR, 2022[1]) ont moins d’expérience de l’intégration des réfugiés que d’autres pays de l’OCDE comme l’Allemagne, le Canada, la France, l’Italie et la Türkiye. Ils peuvent se tourner vers ces pays, ainsi que vers les organisations internationales, pour trouver des stratégies et des méthodes propres à soutenir les élèves ukrainiens.
Quelles sont les répercussions sur les systèmes éducatifs ?
Les élèves réfugiés ne constituent pas un groupe homogène, il est donc important d’élaborer des plans pédagogiques individuels et des programmes scolaires flexibles afin de permettre aux enseignants, aux chefs d’établissement et au personnel administratif d’accompagner chacun d’entre eux. Une évaluation initiale précoce des compétences en langue et autres peut également aider à proposer le parcours éducatif le plus adapté. Des pays comme la Finlande et la Suède personnalisent les programmes d’enseignement en fonction des besoins de élèves réfugiés, de leur niveau scolaire et de leur situation sociale/familiale. En Suède, dans les deux mois suivant le début de l’école, tous les nouveaux arrivants sont évalués sur leurs connaissances scolaires et leur niveau en langue. L’évaluation est proposée dans la langue maternelle des élèves afin de mieux évaluer les connaissances antérieures sans barrières linguistiques. Le chef d’établissement et/ou le professeur principal détermine le parcours pédagogique le plus adapté. La décision s’appuie sur l’âge et le niveau en langue de l’enfant, ainsi que sur l’évaluation de ses acquis (Cerna, 2019[3]). En Finlande, le modèle d’intégration des élèves nouvellement arrivés dans l’enseignement ordinaire prévoit qu’au cours de la première année, un programme individuel soit proposé à chaque élève en fonction de ses besoins et de ses antécédents scolaires, de son âge et d’autres facteurs influant sur son travail scolaire [par exemple, le fait d’être un mineur non accompagné venant d’une zone de guerre]. Ce programme est élaboré en collaboration avec l’enseignant, l’élève et la famille (Cerna, 2019[3]).
Il est essentiel de soutenir l’apprentissage de la langue du pays d’accueil pour éviter que les nouveaux élèves ne prennent du retard dans leur scolarité. Les recherches montrent en outre qu’il est important pour les élèves réfugiés de garder et de cultiver leur langue maternelle pour préserver un sentiment d’appartenance (Cerna, 2019[3]). En Roumanie, les élèves réfugiés peuvent s’inscrire dans l’un des 55 établissements scolaires proposant un enseignement en ukrainien. Les enseignants des établissements roumains ordinaires sont également encouragés à faire cours en ukrainien lorsqu’ils sont en mesure de le faire (UNESCO, 2022[4])). Les élèves réfugiés peuvent également suivre des cours en biélorusse dans certains établissements publics en Lituanie, tandis qu’en Estonie, certaines écoles proposent des cours en russe (UNESCO, 2022[4]). Au Portugal, des manuels scolaires ukrainiens sont mis à la disposition des élèves réfugiés, et des livres et manuels scolaires bilingues ukrainien/portugais ont été publiés pour assurer la continuité pédagogique tout en développant la connaissance de la langue portugaise (Mizzy, 2022[5]). Le ministère portugais de l’Éducation, en collaboration avec Rádio e Televisão de Portugal, a également conçu un programme télévisé d’enseignement à distance présentant 14 classes, chacune codirigée par un enseignant ukrainien et un enseignant portugais. En plus de l'apprentissage du portugais, le programme présente également certains aspects des cultures portugaise et ukrainienne (N-TV Tem Vida, 2022[6]). Plusieurs pays européens, comme l’Espagne, la Lituanie et le Portugal, proposent des cours « de transition » pendant lesquels les élèves réfugiés peuvent apprendre la langue du pays d’accueil et se familiariser avec le système éducatif local, mais aussi bénéficier d’un soutien psychologique (UNESCO, 2022[4]). Au Royaume-Uni et en France, un soutien en langue ciblé est fourni dans certains des programmes d’immersion complète mis en place pour présenter aux élèves réfugiés les bases du programme du pays d’accueil. Il peut s’agir de cours quotidiens de courte durée avec un professeur de langue du pays d’accueil ou d’une aide par un auxiliaire d’enseignement qui parle la langue maternelle de l’élève ou qui enseigne à des étrangers dans des classes ordinaires (School Education Gateway, 2022[7]).
Les systèmes éducatifs des pays d’accueil doivent envisager des approches globales pour soutenir les élèves réfugiés, car ces derniers auront probablement besoin non seulement de services scolaires, mais aussi d’un soutien social et psychologique et de services de santé (voir Graphique 1). Par exemple, les équipes interculturelles mobiles (Mobile Interkulturelle Teams, MIT), programme du ministère autrichien de l’Éducation, proposent un soutien aux enseignants et aux administratifs qui travaillent avec des enfants issus de l’immigration et réfugiés. Un psychologue qualifié peut également être présent pour aider les enfants ayant subi des traumatismes ou des épreuves. Le soutien peut prendre la forme de conseils aux enseignants, d’un travail individualisé avec les élèves ou d’ateliers pour améliorer le climat en classe. Les équipes MIT échangent aussi avec les parents afin de les intégrer dans la communauté scolaire et facilitent souvent la communication entre les élèves, les parents et l’école (Cerna, 2019[3]). Aux Pays-Bas, le programme non gouvernemental Pharos soutient le développement social et psychologique des enfants réfugiés dans les établissements d’enseignement secondaire. L’objectif est de prêter attention aux difficultés auxquelles sont confrontés les enfants réfugiés, de renforcer les systèmes d’entraide en offrant aux enfants réfugiés la possibilité de partager leur histoire et leur vécu avec d’autres enfants, de favoriser le soutien des enseignants aux enfants réfugiés et de renforcer la capacité d’adaptation et la résilience de ces enfants (Cerna, 2019[3]).
Quelles sont les perspectives pour les élèves ukrainiens réfugiés ?
La législation de l’Union européenne exige que les nouveaux arrivants soient scolarisés dans le pays d’accueil dans les trois mois suivant leur arrivée. Jusqu’à aujourd’hui, une certaine souplesse prévalait quant à la scolarisation dans le pays d’accueil, mais à l’automne 2022, tous les élèves ukrainiens déplacés devront aller à l’école dans leur pays d’accueil. La situation des réfugiés étant imprévisible, de nombreux réfugiés pourraient rester hors d’Ukraine pendant un temps relativement long. Il est donc essentiel que les systèmes éducatifs des pays d’accueil se dotent rapidement des capacités nécessaires pour scolariser un grand nombre d’élèves ukrainiens et prévoient les ressources financières et humaines adéquates pour les accueillir à l’école à partir de septembre 2022. En préparation, des camps d’été pourraient être proposés aux réfugiés ukrainiens pour qu’ils acquièrent une connaissance de la langue du pays d’accueil, interagissent avec les élèves locaux dans un cadre informel et rattrapent/développent leurs connaissances scolaires. L’Estonie organise par exemple des camps d’été pour les enfants estoniens et ukrainiens âgés de 7 à 14 ans afin que les Ukrainiens puissent échanger avec leurs camarades estoniens, apprendre la langue du pays, découvrir la culture estonienne, faire découvrir la leur et ainsi se sentir mieux (Baltic Times, 2022[8]). L’Association des villes ukrainiennes et le Comité européen des régions ont également lancé une initiative à l’échelle européenne visant à organiser des camps d’été pour les enfants ukrainiens dans des villes et villages européens. Ces camps d’été offriront aux enfants et jeunes réfugiés (de 6 à 17 ans) et aux accompagnants un espace où ils pourront passer du temps avec leurs camarades et se sentir en sécurité, et proposeront des activités épanouissantes d’un point de vue psychique et physique, des cours de langue du pays hôte et un soutien psychologique (Comité européen des régions, 2022[9]).
Dans la mesure où de nombreux réfugiés pourraient, à terme, retourner en Ukraine, les pays d’accueil devront mettre en place des systèmes compatibles et des parcours éducatifs flexibles. Il faudra pour ce faire travailler en étroite coordination avec les autorités ukrainiennes et mettre en place des approches novatrices pour rendre compatibles les systèmes éducatifs des pays d’accueil et de l’Ukraine. Il s’agira ainsi de proposer l’apprentissage de la langue, de l’histoire et de la culture ukrainiennes, mais aussi d’autres matières du programme ukrainien, par le biais de cours l’après-midi ou le samedi ou de cours en ligne, sans pour autant surcharger les élèves. L’Estonie, la Finlande, la Pologne et la Roumanie ont mis en ligne des supports pédagogiques en ukrainien. Par exemple, le nouveau pôle scolaire ukrainien mis au point par la Finlande, l’Ukraine et le secteur des technologies de l’éducation de l’Union européenne rassemble des ressources pédagogiques et des outils et plateformes ukrainiens d’apprentissage en ligne, disponibles en anglais et en ukrainien (SchoolEducationGateway, 2022[10]). Un mécanisme flexible de reconnaissance des diplômes des élèves à tous les niveaux d’enseignement sera également nécessaire. Il serait souhaitable que les ministères de l’Éducation collaborent avec les organismes d’homologation pour établir des processus équitables et cohérents d’évaluation des diplômes des réfugiés et de détermination des besoins de formation complémentaire. Par exemple, le passeport européen des qualifications pour les réfugiés associe une évaluation des documents et un entretien structuré. Des Lignes directrices sur la reconnaissance accélérée des diplômes universitaires ukrainiens ont été publiées par la Commission européenne pour apporter un soutien concret aux établissements d’enseignement supérieur dans l’évaluation des diplômes ukrainiens (Lanterno et al., 2022[11]). Au Portugal, les réfugiés ukrainiens peuvent demander à être inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur pour suivre un cursus similaire à celui qu’ils suivaient en Ukraine. Lorsque le demandeur ne dispose pas des pièces justificatives attestant de ses diplômes, l'établissement d'enseignement supérieur peut utiliser le passeport européen des qualifications pour les réfugiés (UNESCO, 2022[12]).
Les besoins sociaux et psychologiques des élèves réfugiés pourraient s’inscrire dans la durée, les pays d’accueil devront dans ce cas offrir davantage de services de conseil à l’école ou en ligne (en ukrainien ou avec un interprète). Le soutien social et psychologique nécessaire peut varier selon le profil des élèves réfugiés et leur vécu depuis l’invasion de leur pays par la Russie. Cela peut avoir des répercussions sur la nature des conseils et du soutien nécessaires pour faciliter les interactions sociales avec les autres élèves locaux et ukrainiens. Des ressources supplémentaires sont investies dans des centres de soutien multi-organismes au niveau des communes afin de répondre à la forte demande de conseillers et de psychologues (Commission européenne : Espace européen de l’éducation, 2022[13]). Au Portugal, un soutien est apporté dans les établissements scolaires et les centres d’accueil des nouveaux arrivants par des équipes pluridisciplinaires composées d’enseignants spécialisés, de psychologues, de travailleurs sociaux et d’interprètes (UNESCO, 2022[14]). Des services de conseil et/ou d’autres formes de soutien psychologique sont également proposés dans le cadre des cours « de transition », « d’accueil » ou « d’adaptation » prévus dans plusieurs pays européens, comme la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, la Lituanie et la Slovaquie (UNESCO, 2022[4]). En outre, les pays d’accueil et les établissements scolaires devraient proposer des activités extrascolaires et offrir aux élèves réfugiés davantage de possibilités d’interactions sociales tant au sein de la communauté ukrainienne qu’avec la population locale. Ces mesures de soutien, importantes pour développer un sentiment d’appartenance, devront se dérouler parallèlement aux mesures d’ordre scolaire proposées par les pays hôtes. Divers organismes communaux et non gouvernementaux de la ville allemande de Leipzig proposent également une série d'activités sportives et de loisirs gratuites pour les enfants et les jeunes ukrainiens réfugiés (Leipzig Helps Ukraine, s.d.[15]), tout comme la ville de Tallinn en Estonie (Tallin, s.d.[16]). Le Conseil de l’Europe a rédigé plusieurs guides à l’intention de ceux qui apportent un soutien linguistique aux enfants ukrainiens réfugiés, dont l’un est axé sur le développement d’activités (Conseil de l'Europe, 2022[17]).
Quelles sont les principales considérations pour les décideurs ?
Les élèves réfugiés sont particulièrement vulnérables et ont différents besoins éducatifs, sociaux et psychologiques. Il y a lieu que les systèmes éducatifs des pays d’accueil adoptent une approche holistique pour répondre à l’ensemble des besoins des élèves ukrainiens réfugiés.
Dans la mesure où l’on ne sait pas combien de temps les élèves ukrainiens resteront dans leurs pays d’accueil, les systèmes éducatifs devront faire preuve de souplesse pour répondre à leurs besoins et leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour les préparer à la vie active à leur retour en Ukraine.
Il sera essentiel pour les systèmes éducatifs des pays d’accueil de bien préparer la nouvelle année scolaire, en août/septembre 2022, car ils devront probablement accueillir un nombre relativement élevé d’élèves ukrainiens réfugiés. Les pays d’accueil devront planifier à l’avance l’accueil de tous les élèves réfugiés dans les établissements scolaires. Cela pourrait poser des problèmes importants en termes de capacités et de ressources humaines et financières.
La situation des réfugiés ne devrait évoluer que lentement, de sorte que les pays d’accueil doivent également préparer leur population à un soutien de long terme, en communiquant et en renforçant les établissements scolaires et les services sociaux. En outre, des réfugiés ayant fui des guerres et des crises précédentes, comme ceux de Syrie, d’Afghanistan, du Venezuela ou de plusieurs pays africains, vivent toujours dans les pays qui accueillent désormais des réfugiés ukrainiens récents. Eux aussi ont besoin que l’on continue de les aider.
Références
[8] Baltic Times (2022), State supports organization of integration camps for young people from Estonia, Ukraine, https://www.baltictimes.com/state_supports_organization_of_integration_camps_for_young_people_from_estonia__ukraine/ (accessed on 21 June 2022).
[3] Cerna, L. (2019), “Refugee education: Integration models and practices in OECD countries”, Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, No. 203, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/a3251a00-en.
[9] Comité européen des régions (2022), Les élus locaux d’Ukraine et de l’Union européenne unissent leurs forces pour offrir des camps d’été à des milliers d’enfants, https://cor.europa.eu/fr/news/Pages/ukraine-summer-camps.aspx (accessed on 21 June 2022).
[13] Commission européenne : Espace européen de l’éducation (2022), Teachers for refugee students - EU Education Solidarity Group for Ukraine reports first outputs on measures for schools, https://education.ec.europa.eu/it/node/2047 (accessed on 21 June 2022).
[17] Conseil de l’Europe (2022), Language Support for Children arriving from Ukraine: Planning language support activities in the community, https://rm.coe.int/i-planning-language-support-activities-in-the-community/1680a6b0ef (accessed on 21 June 2022).
[2] de Wal Pastoor, L. (2016), “Rethinking Refugee Education: Principles, Policies and Practice from a European Perspective”, in Annual Review of Comparative and International Education 2016, International Perspectives on Education and Society, Emerald Group Publishing Limited, https://doi.org/10.1108/s1479-367920160000030009.
[1] HCR (2022), Ukraine refugee situation, https://data.unhcr.org/fr/situations/ukraine (accessed on 21 June 2022).
[11] Lanterno, L. et al. (2022), Guidelines on Fast-Track Recognition of Ukrainian Academic Qualifications, Commission européenne, Ministère de l’Éducation et des Sciences (Ukraine), ENIC Ukraine, CIMEA, https://education.ec.europa.eu/document/guidelines-on-fast-track-recognition-of-ukrainian-academic-qualifications.
[15] Leipzig Helps Ukraine (n.d.), Kids & Family, https://leipzig-helps-ukraine.de/category/kids-family/ (accessed on 21 June 2022).
[5] Mizzy, S. (2022), Ukrainian children in Portugal receive children’s and school books, https://europe-cities.com/2022/04/01/ukrainian-children-in-portugal-receive-childrens-and-school-books/ (accessed on 21 June 2022).
[6] N-TV Tem Vida (2022), RTP launches “Home Study” for Ukrainian citizens, https://www.n-tv.pt/acontece/rtp-lanca-estudo-em-casa-para-cidadaos-ucranianos/796239/.
[19] OECD (2018), Good Jobs for All in a Changing World of Work: The OECD Jobs Strategy, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9789264308817-en.
[20] OECD (2014), “The crisis and its aftermath: A stress test for societies and for social policies”, in Society at a Glance 2014: OECD Social Indicators, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/soc_glance-2014-5-en.
[18] OECD (2010), OECD Employment Outlook 2010: Moving beyond the Jobs Crisis, OECD Publishing, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/empl_outlook-2010-en.
[7] School Education Gateway (2022), Inclure les réfugiés ukrainiens dans les classes dans le secondaire : que faire lorsque les élèves ne parlent pas la langue locale ?, https://www.schooleducationgateway.eu/fr/pub/viewpoints/experts/including-ukrainian-refugees.htm (accessed on 21 June 2022).
[10] SchoolEducationGateway (2022), Ressources pédagogiques en ligne en ukrainien : enseigner en Ukraine dans des conditions hostiles, https://www.schooleducationgateway.eu/fr/pub/latest/news/online-ed-resources-ua.htm.
[16] Tallin (n.d.), Cultural and leisure activities in Tallinn, https://www.tallinn.ee/eng/ukraine/Cultural-and-leisure-activities-in-Tallinn (accessed on 21 June 2022).
[4] UNESCO (2022), Mapping host countries’ education responses to the influx of Ukrainian students, https://www.unesco.org/en/articles/mapping-host-countries-education-responses-influx-ukrainian-students (accessed on 21 June 2022).
[12] UNESCO (2022), Portugal’s education responses to the influx of Ukrainian students, https://www.unesco.org/en/articles/portugals-education-responses-influx-ukrainian-students (accessed on 21 June 2022).
[14] UNESCO (2022), Portugal’s education responses to the influx of Ukrainian students, https://www.unesco.org/en/articles/portugals-education-responses-influx-ukrainian-students (accessed on 21 June 2022).
Ressources connexes
Podcast (2022), « For Ukrainian refugees, school is urgent », OCDE, https://doi.org/10.1787/c676fbc9-en
Koehler, C., N. Palaiologou et O. Brussino (2022), « Holistic refugee and newcomer education in Europe: Mapping, upscaling and institutionalising promising practices from Germany, Greece and the Netherlands », Documents de travail de l'OCDE sur l'éducation, N° 264, Éditions OCDE, Paris, https://dx.doi.org/10.1787/9ea58c54-en.
McBrien, J. (2022), « Social and emotional learning (SEL) of newcomer and refugee students: Beliefs, practices and implications for policies across OECD countries », Documents de travail de l'OCDE sur l'éducation, n° 266, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/a4a0f635-en.
Contact
Lucie CERNA (✉ lucie.cerna@oecd.org)
Jody MCBRIEN (✉ jlmcbrie@usf.edu)
Note
← 1. Les pays ont des approches différentes pour qualifier les Ukrainiens qui ont fui leur pays à cause de la guerre. Ainsi, les dirigeants ukrainiens préfèrent parler de « personnes temporairement déplacées » dans l’espoir que les Ukrainiens retourneront dans leur pays une fois la paix rétablie.