Malgré un nombre élevé de contaminations et de décès, l'économie s’est fortement redressée à la fin de 2020. Le PIB devrait croître de 3.7 % en 2021 et de 2.5 % en 2022, tiré par l’augmentation progressive de la consommation des ménages et de l’investissement. L’inflation est repartie à la hausse récemment et devrait dépasser l’objectif sur la durée de la période des projections.
En raison de la hausse de l’inflation, il devient plus compliqué de trouver le bon équilibre entre les politiques budgétaire et monétaire. Tout en restant accommodante, la politique monétaire devrait faire l’objet d’un nouveau tour de vis, réduisant le soutien à l’économie. Parallèlement, la marge de soutien budgétaire est limitée, étant donné que la dette publique approche 90% du PIB. Dans ce contexte, il est essentiel que les autorités prennent des mesures pour maîtriser rapidement l’épidémie, et en particulier qu’elles accélèrent la campagne de vaccination et améliorent le traçage des contacts. Une réforme de la politique budgétaire leur donnerait plus de marge de manœuvre pour soutenir l’économie face à d'éventuelles crises nouvelles et stimulerait l’investissement public et, par ricochet, la croissance potentielle. Il faudrait également entreprendre des réformes structurelles pour renforcer la concurrence intérieure et extérieure et améliorer l’environnement des entreprises.