Repartant à la hausse, le PIB devrait enregistrer une croissance annuelle d’environ 5 % en 2021 et en 2022. L’économie se redresse progressivement depuis le milieu de l’année 2020 grâce aux mesures de soutien prises par les pouvoirs publics, à la reprise graduelle de l’activité et à une conjoncture mondiale favorable. La deuxième vague épidémique et la lenteur de la campagne de vaccination freinent cependant la normalisation de l’activité. La persistance d’inquiétudes relatives à la pandémie pèse sur la confiance des ménages et des entreprises, et empêche la demande de revenir à ses niveaux tendanciels. La demande extérieure de produits de base tels que le charbon, l’huile de palme et le caoutchouc soutient la croissance tandis que la signature du Partenariat régional économique global (RCEP) et d’autres accords commerciaux ouvrent des perspectives positives.
Les effets de la récession devraient se faire sentir encore quelque temps, notamment sur la jeunesse qui pâtit de la fermeture des établissements scolaires durant un an et de conditions défavorables sur le marché du travail. Les mesures d’endiguement ont ralenti la propagation du virus sans parvenir à la stopper. La priorité est de protéger la population qui, pour l’essentiel, travaille dans le secteur informel et peine à accéder aux services sociaux, contre de nouveaux chocs soudains. Les autorités monétaires et budgétaires devraient continuer de rechercher des synergies afin de soutenir la reprise, même si il est souhaitable d’annoncer une trajectoire de normalisation crédible. À plus long terme, il sera nécessaire de renforcer la formation de capital humain pour améliorer le bien-être et stimuler la croissance.