Après la reprise vigoureuse enregistrée à la fin de 2020, le rétablissement de mesures sanitaires au début de 2021 a assombri les perspectives économiques à court terme. La croissance du PIB, portée par le redressement marqué de l’économie mondiale et les dépenses publiques, devrait malgré tout s’établir à 2.6 % en 2021 et à 2 % en 2022. Les nouvelles mesures sanitaires sont plus ciblées que les précédentes, et pèsent moins sur la consommation. Cette dernière devrait se redresser grâce à la levée des restrictions et au soutien apporté par l’État. Cela étant, la faible progression de l’emploi et des salaires freinera le redémarrage de la consommation, alors que le raffermissement de la demande extérieure stimulera les exportations et favorisera un renforcement de l’investissement.
Face à la persistance de la pandémie, une troisième loi de finances rectificative, représentant 3.5 % du PIB annuel, a été adoptée à la fin de 2020. La priorité à court terme est de renforcer le système médical et d’accélérer la vaccination tout en préparant des contre-mesures pour prévenir les chocs futurs. Le choc pandémique a souligné l’importance que revêtent les réformes structurelles pour améliorer les conditions de travail et la flexibilité du marché de l’emploi et pour promouvoir la formation professionnelle. À plus long terme, les mesures propices au développement du numérique et à la croissance verte favoriseront une reprise résiliente et durable.