Après avoir subi une forte contraction en 2020, le PIB se redressera de 3.3 % en 2021 et de 4.9 % en 2022, selon les projections. La République tchèque a enregistré l’un des taux de contamination et de mortalité parmi les plus élevés de la zone OCDE et les progrès sur le front de la vaccination ont été relativement lents, ce qui a différé l’assouplissement des mesures de freinage. La reprise s’accélèrera néanmoins au second semestre 2021, une fois qu’une plus grande proportion de la population aura été vaccinée, ce qui provoquera un rebond de l’activité du secteur des services et stimulera la consommation et l’investissement privés. L’inflation est repartie à la hausse en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires et des carburants. Elle devrait rester comprise entre 2 et 3 % au deuxième semestre 2021 et en 2022. Le chômage commencera à reculer.
La politique reste très accommodante, à juste titre. Le déficit public se creusera davantage en 2021, sous l’effet des récentes modifications de la fiscalité et de la prolongation des mesures d’urgence visant à soutenir les revenus et les emplois et à accompagner les secteurs durement touchés. Un assainissement progressif des finances publiques est prévu par la suite. Les mesures budgétaires devraient s’attacher à faciliter les reconversions professionnelles et chercher à limiter la pauvreté et le dénuement. Pour le moment, la Banque nationale tchèque devrait conserver une politique accommodante. Un relèvement progressif des taux d’intérêt devrait être amorcé vers fin 2021.