En l’absence de nouveaux chocs majeurs, la croissance du PIB devrait atteindre 5.7 % en 2021 avant de refluer à 3.4 % en 2022. Après une relance quasi-budgétaire massive mais intenable, une orientation plus viable a été donnée aux politiques macroéconomiques à la fin de 2020, avant d’être modifiée à la fin du premier trimestre de 2021, ce qui a eu un effet déstabilisant sur les perceptions et les anticipations des marchés. La forte hausse du nombre d’infections, qui semble avoir atteint un point culminant en mai, les nouvelles mesures de confinement et le démantèlement progressif des dispositifs de maintien dans l’emploi influeront sur l’emploi, les revenus et la consommation privée à partir du deuxième trimestre de 2021.
L’articulation des politiques macroéconomiques devrait être considérablement renforcée. Le gouvernement devrait s’appuyer davantage sur les aides budgétaires directes aux entreprises et aux ménages vulnérables que sur les prêts aidés. La politique monétaire devrait viser sans ambiguïté la désinflation. La crédibilité de l’action publique est une condition essentielle à satisfaire pour obtenir les fonds internationaux nécessaires au financement du déficit extérieur et à un refinancement sûr de la dette extérieure arrivant à échéance. Réduire le coût du travail et promouvoir des formes d’emploi plus flexibles stimuleraient la création d’emplois. Diversifier les sources de fonds propres contribuerait à réduire le niveau élevé d’endettement des entreprises et favoriserait la croissance des entreprises prometteuses.