Selon les projections, la croissance économique devrait s’établir à 6.1 % en 2021 et à 1.8 % en 2022, où elle restera cependant en deçà de ses niveaux d’avant la pandémie. Les déséquilibres macroéconomiques persistants et les nouvelles restrictions de déplacement pèseront sur la demande intérieure et limiteront la reprise. La poursuite de la monétisation du déficit budgétaire maintiendra l’inflation à un niveau élevé. La création d’emplois redémarrera lentement, mais le poids de l’économie informelle demeure préoccupant.
L’augmentation des recettes, en partie liée aux cours élevés des produits de base, a permis une légère amélioration des résultats budgétaires, mais les dépenses liées à la pandémie seront réduites progressivement, une fois que la reprise s’affermira. Un financement monétaire deviendra alors moins nécessaire à court terme. La définition d’une trajectoire à moyen terme vers la viabilité des finances publiques contribuerait à soutenir la confiance et à renforcer l’investissement. Une amélioration de l’efficience de la dépense publique et une refonte des exonérations fiscales ouvriraient de vastes possibilités d’économies budgétaires. Le développement des transferts monétaires conditionnels peut contribuer à réduire la pauvreté, qui touche 42 % de la population, et à soutenir les revenus, y compris pour les travailleurs du secteur informel.