La crise déclenchée par le COVID-19 affecte tous les aspects de notre existence, depuis la santé, l’emploi et l’éducation jusqu’à la sécurité financière, aux relations sociales et à la confiance.
La pauvreté progresse, et l’on s’inquiète partout de ce que sera l’avenir. Cette crise a exacerbé les tensions sociales et creusé les inégalités déjà présentes avant la pandémie. Le moment est venu de redoubler d’efforts pour relever ces défis.
Nous devons continuer d’apporter un soutien sans exemple, pour sauver des vies et maintenir les individus dans l’emploi et dans l’éducation. Et nous devons dans le même temps préparer ensemble une reprise inclusive et source de transformations, qui fasse passer en premier le bien-être des individus.
Cela implique de :
Les élèves issus de milieux sociaux défavorisés sont moins susceptibles de réussir à l’école ou d'avoir les outils pour accéder à l'apprentissage numérique et peuvent ne pas disposer d’un endroit calme pour travailler chez eux ou de l’aide de leurs parents pour leurs travaux scolaires. Ils sont moins susceptibles de suivre des études supérieures et des formations. Les élèves issus de l’immigration rencontrent souvent les mêmes difficultés. Les systèmes éducatifs doivent veiller attentivement à ce que l’explosion de l’enseignement numérique ne vienne pas exacerber les inégalités existantes en matière d’accès et de qualité d’enseignement. Pour la reprise, il sera indispensable de s'assurer que tous les élèves disposent des outils et des conseils dont ils ont besoin pour apprendre et réussir.
La reprise est inégale aussi dans les économies avancées. Si l’emploi est encore relativement faible aux États-Unis, il est déjà supérieur à son niveau d’avant la pandémie dans la zone euro. En revanche, le PIB aux États-Unis s’est redressé plus rapidement qu’en Europe. Des modèles de protection différents impliquent des enjeux différents à terme : s’il s’agit aux États-Unis de réinsérer plus de monde dans l’emploi, l’enjeu pour l’Europe est de gagner encore en croissance.
Le marché du travail est déséquilibré. Nombreux sont ceux qui ont du mal à trouver un emploi, alors que les employeurs éprouvent des difficultés à recruter dans un certain nombre de secteurs. Les compétences recherchées au lendemain de la crise ne sont pas nécessairement les mêmes qu’avant.
La pénurie de travailleurs dans certains secteurs reflète également une baisse des taux d'activité dans la plupart des pays de l'OCDE. La participation devrait se normaliser à mesure que les effets de la pandémie s'atténuent, augmentant l'offre de main-d'œuvre, ce qui contribuera à la modération salariale.
Des déséquilibres subsistent par ailleurs selon les activités : les secteurs impliquant des contacts physiques, notamment les voyages, le tourisme et les loisirs continuent de souffrir, alors que la demande de biens de consommation est vigoureuse, en particulier aux États-Unis.
La coopération est la clé d’une reprise inclusive et porteuse de transformations pour les collectivités, les villes, les régions et les pays, ainsi que pour les entreprises et les partenaires sociaux – en même temps que le moyen pour nous de sortir de la crise.
Si l’on se réfère à ce que nous a appris la crise financière de 2008, ce n’est que par la compilation et l’analyse de données et d’éléments factuels, par la confrontation des points de vue et par l’apprentissage mutuel que nous pourrons surmonter la crise du COVID et construire ensemble un avenir meilleur.
Qu’il s’agisse de trouver et distribuer traitements et vaccins, de maintenir les flux commerciaux et l’activité économique, ou de faire en sorte que les règles fiscales profitent à tous les pays, la pandémie de COVID-19 a rendu la coopération entre tous les pays et toutes les régions plus importante que jamais.