Défis sociaux

COVID-19 et bien-être en Amérique latine

16/11/2021 PNG

La pandémie de COVID-19 a aggravé des disparités préexistantes sur le plan des opportunités et créé de nouvelles fragilités en Amérique latine. Elle a pesé lourdement sur la satisfaction des individus à l’égard de la vie.

Les femmes, en raison de leur situation professionnelle, se sont souvent retrouvées en première ligne dans la lutte contre la pandémie, dans la mesure où la région compte la plus forte proportion de personnels de santé féminins au monde. Elles sont aussi surreprésentées dans des secteurs où l’activité et l’emploi ont particulièrement pâti de la situation. Plus de 15 % des femmes qui occupaient un emploi sont ainsi complètement sorties du marché du travail en 2020, contre environ 12 % des hommes. Dans l’ensemble, par ses conséquences négatives sur la participation des femmes à la vie active en Amérique latine, la pandémie va gommer dix années de progrès.

Le COVID-19 a aussi fait grandir le risque de décrochage et d’abandon chez les jeunes vulnérables, et pourrait bien grossir l’effectif global de ceux qui n’ont ni emploi ni formation. Même si le décrochage et l’abandon tiennent à des causes complexes qui évoluent dans le temps, la pandémie peut être un puissant facteur aggravant du fait de la perte de motivation induite, entre autres, par la suspension des cours ou des formations, la perte de contact avec des adultes et des camarades auprès de qui trouver appui, et l’appauvrissement des ménages.

Dans ce contexte, la satisfaction à l’égard de la vie s’est nettement dégradée en Amérique latine, chez les femmes, les habitants des zones rurales, les jeunes adultes (15-29 ans) et les personnes au niveau d’instruction peu élevé. Le recul est plus sensible encore lorsque l’on compare, sur la même période, les 11 pays de la région pris en considération avec les pays de l’OCDE.

Voir aussi : How’s Life in Latin America (en anglais)

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