Adapter la reprise au secteur de la culture

Dans les pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles, la croissance des emplois culturels et créatifs a surpassé celle de l’emploi global au cours des années précédant 2020.

Lorsque le COVID-19 a frappé, le secteur de la culture a été l’un des plus durement touchés. En Europe, son chiffre d’affaires a chuté de plus de 30 % par rapport à 2019.

Les dispositifs d’urgence ont aidé à amortir le choc : au deuxième trimestre 2020, 36 % des travailleurs occupant des postes culturels dans le secteur privé bénéficiaient de dispositifs de maintien dans l’emploi dans les pays sélectionnés, contre 19 % dans l’ensemble. Néanmoins, ces dispositifs n’ont pas toujours été bien adaptés aux spécificités du secteur.

En général, dans le secteur de la culture, les travailleurs sont plus susceptibles d’occuper des emplois atypiques – à savoir un statut d’indépendant, un emploi à temps partiel ou des contrats à durée déterminée – et de cumuler plusieurs emplois.

Ces emplois sont généralement plus précaires puisque les contrats peuvent se révéler moins stables, les revenus fluctuants, et l’accès aux mesures de protection sociale compliqué.

Le secteur de la culture a encore besoin d’être soutenu dans sa phase de reprise post-pandémie. Pour l’aider à se redresser, les pouvoirs publics devraient envisager les dépenses dans le domaine de la culture comme un investissement social, et non comme un coût. Ils devraient notamment instaurer des conditions équitables pour les professionnels de la création en matière d’accès aux mesures de protection sociale et de soutien aux entreprises.

Lire le rapport (en anglais)