Relance verte

L’action climatique marque le pas malgré l’accélération des effets du changement climatique

17/11/2023 PNG

En 2023, la planète a subi des impacts du changement climatique catastrophiques. Le monde a connu les trois mois les plus chauds jamais enregistrés, des températures de surface inégalées et des événements météorologiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur, des incendies de forêt, des inondations et des ouragans.

Malgré tout, en 2022, l’action climatique a progressé de seulement 1 % dans une série de pays qui produisent collectivement près de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il s’agit de la plus faible hausse depuis 2000. Par comparaison, l’action climatique au niveau national avait progressé de 10 % par an en moyenne entre 2000 et 2021, selon le suivi effectué au titre du Cadre de mesure des actions et politiques climatiques (CMAPC) de l’IPAC.

Les pays ont néanmoins de multiples possibilités de renforcer leur action en rendant les politiques existantes plus exigeantes ou en adoptant de nouvelles mesures qui ne sont actuellement pas beaucoup utilisées (par exemple, la tarification carbone dans les secteurs du bâtiment et des transports, ou les interdictions et arrêts progressifs de l’extraction de combustibles fossiles et des infrastructures exploitant ces combustibles).

Si la crise énergétique a davantage incité les pays à adopter des cibles plus ambitieuses en matière d’utilisation des énergies renouvelables et d’efficience énergétique, et d’accélération de leur mise en œuvre, elle a également retardé ou reporté des mesures pour le climat prévues, comme la tarification carbone et l’arrêt progressif des infrastructures exploitant des combustibles fossiles. Les chocs géopolitiques et macroéconomiques ont incité certaines autorités à revenir sur leur action climatique. Les pays ont renforcé leur soutien aux énergies fossiles jusqu’à atteindre des niveaux inégalés, soit plus de 1000 milliards USD en 2022.

Pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement à 1.5 °C, il faudrait que les pays membres et partenaires de l’OCDE s’engagent à réduire d’ici à 2030 leurs émissions totales d’environ 30 % supplémentaires par rapport aux objectifs annoncés dans leurs contributions actuelles déterminées au niveau national. Au total, 104 pays et l’Union européenne ont adopté ou proposé un objectif de neutralité carbone, mais seuls 26 pays et l’UE , responsables collectivement de 16 % des émissions mondiales, l’ont inscrit dans leur législation.

Il est primordial de fixer des cibles d’atténuation plus ambitieuses, ainsi que d’établir une connaissance fine des situations locales.

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