Les obligations vertes sont en plein essor, mais des défis demeurent

Pour la première fois, le volume trimestriel d’émission d’obligations vertes à l’échelle mondiale a dépassé 120 milliards USD sur le premier trimestre 2021, selon les données de Refinitiv. Sur l’ensemble de la période allant de janvier à septembre, le volume total est supérieur à 362 milliards USD, soit plus du double du volume émis en 2020 pour la même période (176 milliards USD) et 4.6 % du volume total d’émission d’obligations à l’échelle mondiale (contre 2.1 % en 2020 pour la même période).

L’expansion rapide du marché des obligations vertes est due à une évolution de la confiance des investisseurs. Dans le cadre des efforts de réorientation des capitaux d’investissement vers des réalisations bénéfiques pour l’environnement, les produits des émissions d’obligations vertes doivent être affectés au financement de projets jugés « verts », contrairement aux obligations classiques, dont les produits peuvent être utilisés selon les souhaits de l’émetteur. La préoccupation grandissante du secteur financier à l’égard de l’environnement pourrait jouer un rôle essentiel dans la transition vers une production économique moins polluante et à plus faible teneur en carbone.

Plus largement, les « obligations durables » comprennent les obligations vertes et d’autres types d’obligations, notamment les « obligations sociales », dont les produits sont destinés à des réalisations à portée sociale. Cette catégorie représente désormais près de 10 % de l’ensemble des obligations à l’échelle mondiale, dans le contexte d’une évolution plus large vers le financement ESG - environnemental, social et de gouvernance.

La confiance des investisseurs continuera de stimuler la croissance du marché des obligations vertes, mais des défis demeurent. En particulier, il est nécessaire de procéder à une standardisation plus large des normes et méthodes de certification communes au niveau international, notamment en ce qui concerne la vérification des obligations vertes par des experts extérieurs et les études d’impact quantifiables de ces instruments financiers. Il reste à savoir si les obligations vertes rendent l’économie plus verte.

Voir également : Centre de l’OCDE sur la finance et l’investissement verts