Cette étude concerne six pays d’Afrique subsaharienne : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, l’Ouganda et la Tanzanie, dont elle décrit les politiques de répression financière appliquées jusqu’au milieu ou la fin des années 80 : politique monétaire interventionniste, prédominance des banques publiques et faible régulation prudentielle. Ces politiques se sont traduites par une accumulation d’actifs non performants, un financement privilégié des gouvernements et une dégradation des systèmes de paiement gérés par les banques. Elles n’ont pas permis d’étoffer la fonction d’intermédiation financière du secteur bancaire. Afin de corriger ces dysfonctionnements, dans le cadre de plans d’ajustement structurel recommandés par les institutions de Bretton Woods, les gouvernements des pays concernés ont libéralisé le secteur financier, assoupli la politique monétaire, restructuré les banques et adopté de nouvelles réglementations prudentielles.
Le bilan de ces réformes est ...