Les gouvernements multiplient leurs interventions sur les marchés des voitures particulières pour accroître les économies de carburant et réduire les émissions des voitures neuves. Ce rapport examine la logique de ces interventions et se penche sur les mesures d’une efficacité maximum pour un coût minimum.
La Table Ronde a rassemblé des économistes, des responsables politiques et des ingénieurs du secteur de l’automobile. L’objectif était de mieux comprendre les raisons pour lesquelles le marché automobile échoue à engendrer des économies de carburant suffisantes. Les participants se sont tout d’abord demandés si des mesures additionnelles étaient nécessaires, une fois qu’un prix adéquat pour le dioxyde de carbone est établi par la taxation des carburants, et ils ont conclu que des imperfections de marché sont effectivement à l’œuvre et que ces dernières justifient des interventions additionnelles des gouvernements.
Des normes d’économies de carburant sont une partie essentielle d’un ensemble de mesures, et plus le cadre temporel à l’intérieur duquel des objectifs indicatifs sont formulés est long, moins les investissements de l’industrie dans des moteurs et chaînes cinématiques économes sont handicapés par l’incertitude. Les subventions destinées aux véhicules électriques sont plus problématiques à cause du risque de prématurément désigner un vainqueur et d’instituer une dépendance aux subventions. De plus, la production d’électricité doit encore être décarbonée. Cependant, des interventions pour orienter les innovations, de telle sorte que des réductions drastiques de gaz à effet de serre aient lieu, sont justifiées pour autant que le risque de ne pas atteindre les objectifs politiques en matière de changement climatique est perçu comme plus élevé que les risques attachés à ces interventions.