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Transports

Faire monter en puissance la recherche sur les carburants sans émissions, leur production et leur utilisation

 
Les carburants de remplacement sont la clé de la décarbonation des transports, et c’est l’électromobilité qui est aujourd’hui la solution la plus avancée. En Norvège, 46 % des voitures neuves immatriculées en 2018 étaient électriques. Au niveau mondial, il s’est vendu 5.1 millions de voitures de ce type en 2018, contre 3.1 millions en 2017. Pour autant, les voitures électriques ne représentent toujours que 0.5 % environ du parc automobile mondial. À l’avenir, leur diffusion dépendra principalement de l’augmentation de leur autonomie grâce aux progrès techniques réalisés dans le domaine des batteries, de l’existence d’infrastructures de charge pour rassurer les utilisateurs et, en définitive, du prix des véhicules. L’ampleur des investissements publics et l’éventail des incitations mises en place par les gouvernements seront importants.

Le pétrole ne pourra sans doute pas être remplacé par une seule source d’énergie nouvelle. Les pouvoirs publics devraient miser sur la cohabitation de différentes technologies et utilisations. Il conviendrait, par exemple, de stimuler l’électromobilité pour décarboner les déplacements urbains, ce qui ferait baisser fortement les émissions et améliorerait la qualité de l’air. Par ailleurs, la consommation de carburéacteur pourrait baisser de 15 % si les vols de moins de 1 000 km étaient assurés par des avions électriques. L’hydrogène est une solution avantageuse pour les trajets plus longs et lorsque le ravitaillement doit être rapide, comme dans le cas des camions ou du transport maritime. Ce dernier secteur redécouvre aussi l’énergie éolienne. L’utilisation de biocarburants et de carburants de synthèse devrait être renforcée, car ils permettent aux moteurs classiques de fonctionner en n’émettant quasiment pas de carbone, pour autant que leur production soit durable. Pour dynamiser cette filière, la Suède a rendu obligatoire l’incorporation de biocarburants dans les carburants classiques, se fixant pour objectif de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre du gazole de 21 % et celles de l’essence de 4.2 % d’ici à 2020.

 


POUR EN SAVOIR PLUS

Rapport : Perspectives des transports FIT 2021 (2021)

Page web : Vers des transports plus verts (2021)

Synthèse : Stratégies pour concevoir des systèmes de transport intrinsèquement neutres en carbone (2021)

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