Réglementer
Transports

Créer des conditions qui encouragent une utilisation maximale des capacités de transport

 

En moyenne, une voiture particulière est utilisée seulement 50 minutes par jour et transporte 1.4 personnes. Des études ont montré que le modèle du covoiturage pouvait assurer la même souplesse que celui de la voiture particulière en réduisant de 10 % le nombre de véhicules en circulation. Les émissions automobiles de CO2 s’en trouveraient réduites d’un tiers sans qu’il soit nécessaire de faire appel à des nouvelles technologies. Comme les véhicules partagés roulent davantage, ils sont remplacés plus rapidement que les voitures particulières, ce qui accélère le déploiement des nouvelles technologies bas carbone. Les besoins de stationnement sur la voie publique sont moindres et l’espace ainsi libéré peut être affecté à des usages plus respectueux de l’environnement : circulation des piétons ou des vélos, livraisons moins polluantes, etc. Aspect important, les services de mobilité partagée peuvent rabattre des voyageurs vers les transports en commun. Dans le secteur des transports, c’est le recours à des véhicules électriques partagés qui ferait le plus baisser les émissions de CO2.

Le transport des marchandises ne cesse de gagner en importance dans les activités de transport. Il devrait atteindre quasiment 50 % du total des activités de transport à l’horizon 2050, contre à peine plus d’un tiers aujourd’hui. Pour juguler les émissions de CO2 correspondantes, il faudra mieux utiliser les camions et les navires. Des solutions logistiques intelligentes peuvent aider à maximiser l’exploitation des capacités, par exemple en permettant une utilisation plus efficiente des données ou le partage des entrepôts et des camionnettes de livraison. Par ailleurs, des camions et des navires plus grands peuvent emporter des charges plus importantes en consommant proportionnellement moins d’énergie. Il importe cependant de veiller à ce que l’intensité d’émission de CO2 baisse tout le long de la chaîne d’approvisionnement.

Les pouvoirs publics devraient aussi s’employer à faire baisser le coût du transport ferroviaire afin de le rendre plus compétitif, moderne et attrayant pour les voyageurs, notamment pour les trajets intérieurs ou internationaux relativement courts, en Europe par exemple. Des investissements accrus devraient être consacrés à la création de nouvelles infrastructures ferroviaires dans les pays en développement et les régions éloignées.

 


POUR EN SAVOIR PLUS

Rapport : “Développer une offre de mobilité accessible et durable”, Accélérer l’action pour le climat : Remettre le bien-être des personnes au centre des politiques publiques (2021)

Rapport : “Transport urbain de voyageurs : les villes peuvent rendre la mobilité durable, équitable et résiliente”, Perspectives des transports FIT 2021 (2021)

Page web : Services de mobilité innovants en Finlande (2021)

Synthèse : Repenser l’étalement urbain : Vers des villes durables (2018) 

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