Taxer et subventionner
Electricité

Instituer une tarification du carbone et lever les obstacles à la transition vers les énergies durables

 
La tarification des émissions de CO2 et l’arrêt progressif des subventions aux énergies fossiles sont essentiels pour réduire l’impact carbone lié à la production d’électricité. Non seulement l’abandon du charbon au profit des énergies renouvelables (et, dans une moindre mesure, du gaz naturel) fera baisser les émissions de gaz à effet de serre, mais il aura aussi d’autres effets positifs, comme la diminution de la pollution de l’air et la création d’emplois dans les filières renouvelables et les secteurs connexes.

La tarification du carbone accélérera le déploiement des énergies renouvelables et propres et stimulera l’investissement dans les technologies décarbonées tout en produisant des recettes publiques. Entre 2012 et 2016, le Royaume-Uni a appliqué un dispositif fiscal (Carbon Price Support) qui a fait reculer de 78 % l’utilisation de charbon dans la production d’électricité et de 58 % les émissions de CO2 ; la qualité de l’air s’est nettement améliorée et l’électricité est restée abordable.

L’accessibilité financière peut aussi être préservée par des transferts ciblés ou des programmes spécifiques en faveur de l’efficacité énergétique. En France, par exemple, les tarifs sociaux de l’énergie ont été remplacés en 2016 par le chèque énergie, qui vise à aider les ménages à payer leurs factures d’énergie. Le chèque est attribué en fonction des revenus et des caractéristiques des bâtiments et son montant peut atteindre 277 EUR. En 2019, 5.8 millions de ménages en ont bénéficié.

 


POUR EN SAVOIR PLUS

Vidéo : La tarification carbone progresse, mais de façon inégale (2021)

Rapport : Taxer la consommation d'énergie au service du développement durable (2021)

Réponse clé : Se remettre durablement du COVID-19 grâce à la tarification du carbone (2022)

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