Fixer des prix qui encouragent le transport de marchandises et la mobilité durables

 
Les transports fonctionnent à plus de 94 % avec des énergies fossiles. Pour s’imposer, les solutions de transport à émissions faibles ou nulles devront être compétitives. La fiscalité sur les carburants routiers, quoique relativement lourde, est loin de couvrir le coût du préjudice environnemental qu’ils causent. De plus, elle est parfois réduite, comme dans le cas du gazole destiné aux poids lourds. Pour leur part, les carburants utilisés dans le transport maritime et aérien international échappent à toute taxation.

Les signaux de prix constituent un mécanisme puissant pour inciter les particuliers et les entreprises à opter pour des modes de transport plus propres. En l’occurrence, la tarification du carbone peut être assurée par différents moyens, notamment par des taxes directes ou des systèmes d’échange de droits d’émission. On peut aussi inciter les citoyens et les entreprises à faire le choix des transports durables en taxant les véhicules polluants à l’achat et en offrant des subventions ciblées. Les redevances d’émission et de congestion appliquées dans plusieurs villes ont également fait la preuve de leur efficacité. Certaines d’entre elles ont réduit localement d’environ 15 % les émissions de CO2. La tarification routière doit cependant être juste et équitable. Les recettes devraient être employées de façon transparente pour financer des mesures qui contribuent à réduire concrètement les émissions de CO2. À Stockholm, par exemple, le produit de la redevance de congestion a été investi dans l’extension du réseau de métro.

EN SAVOIR PLUS

Rapport : Taxer la consommation d'énergie au service du développement durable (2021)

Rapport : "Trajectoires pour décarboner les transports à l’horizon 2050", Perspectives des transports FIT 2021 (2021)

Synthèse : Repenser l'étalement urbain : Vers des villes durables (2018)