L’industrie, le secteur de l’électricité, l’agriculture, les transports et les bâtiments sont les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). La réduction de leurs émissions est essentielle à une vie et à des moyens de subsistance sains et durables.
Les solutions nécessaires pour engager nos économies sur la voie de la transition existent déjà, mais il faut actionner les bons leviers. En l’occurrence, nous devons réaliser des investissements verts, réglementer, taxer et subventionner de manière ciblée, montrer l’exemple et éduquer. Une grande partie de ce travail est effectuée au niveau infranational et au sein des villes.
Les pouvoirs publics peuvent faire bien davantage pour réduire les émissions et faire face au changement climatique.
Nous pouvons par exemple éliminer les subventions inefficaces aux énergies fossiles et mettre en place une tarification du carbone. Nous pouvons investir dans l’innovation et les nouvelles technologies, dans une meilleure gestion de l’ensemble des systèmes énergétiques ou dans la construction de systèmes alimentaires durables et résilients. Beaucoup impliquent des arbitrages que les décideurs doivent bien peser, mais les solutions sont nombreuses.
Les pouvoirs publics peuvent financer la recherche-développement en matière d’innovation pour favoriser des technologies et des infrastructures plus vertes.
Les pouvoirs publics peuvent recourir à la réglementation pour maîtriser les émissions et interdire les activités polluantes ainsi que les produits chimiques qui nuisent à la santé humaine et à l’environnement.
Les pouvoirs publics peuvent mettre la fiscalité et les subventions au service de la décarbonation, par exemple en appliquant des taxes sur le carbone et en réduisant les subventions aux énergies fossiles.
Les pouvoirs publics peuvent montrer l’exemple par l’écologisation des marchés publics et le respect de règles de conduite aux niveaux national et local.
Les pouvoirs publics peuvent renforcer les programmes et les campagnes pédagogiques pour favoriser la sensibilisation et inciter les entreprises et les consommateurs à agir.
Les industries lourdes comme la sidérurgie, la chimie et la production de ciment, de verre et de papier sont énergivores et émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre. Il s’agira de faire progresser la recherche et l’innovation, la réutilisation et le recyclage, ainsi que le rendement des processus de fabrication.
Les stratégies doivent privilégier la décarbonation du secteur tout en assurant à tous un approvisionnement en électricité fiable et abordable. Les filières renouvelables sont déjà compétitives dans un nombre croissant de pays.
Il sera primordial de se pencher attentivement sur ce secteur et les changements d’utilisation des terres qui lui sont associés pour réduire les émissions, d’autant que cela peut contribuer à repeupler nos forêts et à inverser le recul de la biodiversité. Les sols agricoles offrent en outre des possibilités de capter plus de carbone.
Leur décarbonation passe par des technologies innovantes et une évolution vers des solutions de remplacement plus propres. Une approche intégrée de l’aménagement du territoire et une planification des transports visant à réduire les distances parcourues et à encourager les déplacements en transports en commun, à vélo et à pied, sont également primordiales.
Les pouvoirs publics peuvent agir pour améliorer la qualité des bâtiments. Il existe aujourd’hui des techniques et des méthodes de construction bien plus respectueuses du climat - et souvent meilleur marché - que celles employées traditionnellement. Les bâtiments existants peuvent également gagner en efficacité sur le plan énergétique grâce à des travaux de rénovation et de modernisation.
Les travaux de l’OCDE sur le changement climatique en bref
Le Programme international pour l’action sur le climat de l’OCDE soutient les avancées des pays vers la réalisation de la neutralité en gaz à effet de serre (GES)