La transition vers une économie neutre sur le plan climatique devrait : a) refléter la diversité des conditions entre et à l’intérieur des pays; et b) contribuer au bien-être des citoyens. Les régions et les villes sont bien placées pour élaborer des solutions efficaces en collaboration avec le secteur privé. Un soutien au niveau national est également nécessaire pour les aider à anticiper et à gérer cette transition de manière ciblée et adaptée.

Les villes sont responsables d'une grande partie des activités économiques, de 70 % des émissions de gaz à effet de serre et de deux tiers de la consommation mondiale d'énergie. Les villes sont bien placées pour agir sur le climat grâce à des stratégies locales qui contribuent à la réalisation des objectifs nationaux. Cela nécessite des investissements différents et plus importants, mais conduira également à des impacts locaux positifs tels que l'augmentation du nombre d'entreprises.

L'économie circulaire est un nouveau paradigme socio-économique. Dans une économie circulaire, les ressources sont utilisées de manière plus économe, plus durable et plus efficace. Des innovations technologiques et sociales sont nécessaires. Il faut repenser les modes de production et de consommation, en plus d'optimiser les systèmes existants. En outre, l'économie circulaire met l'accent sur le rôle de l'évolution des pratiques de consommation, des aspects comportementaux et des initiatives locales.

Comparées aux économies urbaines, les économies rurales ont plus de mal à répondre aux transitions en raison de leur dépendance à la voiture et de leur économie moins diversifiée. Malgré cela, les zones rurales jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique grâce aux puits de carbone et aux services écosystémiques. Malheureusement, ces avantages ne sont souvent pas transformés en argent, ce qui met les communautés rurales dans une situation difficile. Cela les oblige à trouver un équilibre entre la protection de l'environnement et la promotion du développement.

Les régions et les villes sont déjà des acteurs importants en matière de dépenses et d'initiatives environnementales. Cependant, les dépenses actuelles ne sont pas suffisamment orientées vers ce dont nous avons besoin pour les transitions environnementale et énergétique. Il faut donc que les gouvernements et les entreprises investissent davantage. Mais ce n'est pas qu'une question d'argent ; nous avons également besoin de solutions locales pour transformer les comportements. De nouvelles approches en matière de gouvernance peuvent permettre d'y parvenir, en responsabilisant les parties prenantes.