Tous les élèves ne mobilisent pas les stratégies d’apprentissage indispensables à un apprentissage tout au long de la vie
Poser des questions en cas de doute, prendre en compte d’autres points de vue lorsque l’on prend position, relier ce que l’on apprend avec ce que l’on sait déjà, réfléchir et expliquer le raisonnement suivi pour résoudre un problème mathématique : voilà des stratégies qui peuvent améliorer les résultats de l’apprentissage. Cependant, moins d’un tiers des élèves, en moyenne au sein de l’OCDE, les utilisent.
Motiver les élèves et les aider à développer des attitudes positives est un vrai défi
Des motivations intrinsèques peuvent favoriser l'adoption de stratégies d'apprentissage par les élèves. Pourtant, seulement près de la moitié des élèves dans les pays de l’OCDE apprécient d’apprendre de nouvelles choses à l’école, et moins encore apprécient des devoirs exigeants. L’envie de bien faire en classe et d’autres motivations instrumentales sont plus courantes. Près d’un tiers des élèves des pays de l’OCDE ne sont pas d’accord avec l’affirmation que certaines personnes ne sont tout simplement pas bonnes en mathématiques, quels que soient leurs efforts.
Les stéréotypes de genre persistent et tous les étudiants n’ont pas besoin du même soutien
Les filles font systématiquement état de davantage de stratégies de pensée critique (prise de recul) que les garçons, notamment en ce qui concerne la prise en compte de plusieurs points de vue avant d'adopter une position. Dans la plupart des pays et économies, les filles sont également plus intrinsèquement motivées pour apprendre. Toutefois, les garçons sont plus susceptibles que les filles de faire état d’esprit de développement en mathématiques, ce qui suggère une persistance des stéréotypes de genre dans l’apprentissage des mathématiques. Les élèves favorisés sur le plan socio-économique font état d’une plus grande utilisation des stratégies d’apprentissage clés que leurs pairs défavorisés. Ils sont également plus intrinsèquement motivés pour apprendre et ont des attitudes positives.
Les écoles jouent un rôle primordial dans la formation d’apprenants autonomes
Les élèves peu performants* en mathématiques sont souvent moins confiants dans l'exécution de tâches d'apprentissage autonome, telles que planifier leurs devoirs ou trouver des ressources d'apprentissage par eux-mêmes. Pour ces deux tâches, les élèves performants (élèves ayant obtenu un score de niveau 3* ou plus en mathématiques) se déclarent plus confiants dans tous les pays et économies participant à l'enquête PISA 2022. Toutefois, d'importants défis subsistent pour tous les élèves en termes de motivation à faire leurs devoirs de manière autonome. Les élèves les plus performants font non seulement état de meilleures pratiques d'apprentissage numérique, mais sont également plus prudents quant au partage d'informations non vérifiées sur les réseaux sociaux.
Les parents peuvent faire une réelle différence simplement en interagissant souvent avec leurs enfants
Les interactions entre les élèves et leurs parents dans les activités quotidiennes, telles que prendre les repas ensemble ou passer du temps à discuter sont essentielles. Les données du PISA montrent que les élèves qui ont quotidiennement ce type d’interactions ordinaires avec leurs parents sont plus susceptibles d’être proactifs dans leur apprentissage des mathématiques que ceux qui n’en ont pas. Ces relations persistent même après prise en compte du profil socio-économique des élèves et des établissements. Si les conversations autour des sujets de l’école ou de l’apprentissage sont importants, l’implication parentale n’a pas besoin d’être axée sur le contenu scolaire pour soutenir le rapport des élèves avec l’apprentissage.
Un astérisque (*) près du nom d’un pays ou d’une économie signifie qu’il fautfaire preuve de prudence en interprétant les estimations car une ou plusieurs normes d’échantillonnage de PISA n’ont pas été respectées (voir le Guide du lecteur (PISA Reader’s Guide) pour de plus amples informations, en anglais).