Ces dernières décennies, l’humanité a bénéficié d’une croissance et d’une prospérité sans précédent ; la taille de l’économie mondiale a plus que triplé depuis 1970, tandis que la population de la planète augmentait de plus de 3 milliards de personnes pour atteindre 7 milliards aujourd’hui. Or cette croissance s’est accompagnée d’une pollution de l'environnement et d’un épuisement des ressources naturelles qui pourraient bien, à terme, compromettre le développement humain. Si la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles continuent de figurer parmi les grandes priorités de l’action publique, de nombreux pays doivent aussi faire face à une croissance économique en berne, des finances publiques sous haute tension et des taux de chômage élevés. Pour s’attaquer à ces défis pressants tout en répondant aux besoins des plus de 9 milliards d’habitants que devrait compter le monde en 2050, il est indispensable de trouver de nouvelles sources de croissance, plus « vertes ».
« Que réservent les quatre décennies à venir ? » : telle est la question posée par les Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2050. Cette étude, qui s’appuie sur les travaux de modélisation menés conjointement par l'OCDE et l’Agence d’évaluation environnementale des Pays-Bas (PBL), se projette dans l'année 2050 pour imaginer quelles répercussions les tendances économiques et démographiques pourraient avoir sur l'environnement si le monde n’adopte pas de politiques vertes plus ambitieuses. Elle cherche aussi à déterminer quelles politiques seraient susceptibles d’améliorer ces perspectives. Les principaux domaines abordés sont le changement climatique, la biodiversité, l’eau et les effets de la pollution sur la santé, quatre défis environnementaux majeurs identifiés dans les Perspectives de l'environnement à l’horizon 2030 (OCDE, 2008) comme des « feux rouges » nécessitant une attention urgente.