13h00 - 14h00 | Table ronde d'ouverture – Le rôle de la protection sociale dans la lutte contre la faim et la pauvreté : perspectives mondiales
Selon le 2024-26 World Social Protection Report, la couverture sociale couvre aujourd’hui, pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale (52.4 %), contre 42.8 % en 2015. Cependant, les écarts de couverture restent importants entre pays, avec un taux particulièrement bas dans ceux touchés par des crises liées aux conditions météorologiques. À l'échelle mondiale, 76 % des enfants ne bénéficient toujours pas d'une protection sociale efficace. Des initiatives telles que le Partenariat mondial pour la protection sociale universelle (PSU2030) en vue de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), l'Accélérateur mondial pour l'emploi et la protection sociale pour des transitions justes et l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté du G20, visent à intensifier les investissements et le soutien au niveau national pour des politiques d'emploi et de protection sociale plus intégrées et plus cohérentes afin de réaliser les ODD. Cette table ronde a pour objectif de comprendre comment ces initiatives jouent un rôle dans le soutien aux programmes nationaux et aux initiatives locales visant à renforcer les systèmes de protection sociale.
Renato Domith Godinho, Conseiller spécial pour les affaires internationales, Ministère du développement social et de l'assistance, de la famille et de la lutte contre la faim, Brésil.
14h00 - 15h30 | Session 1 – Éradiquer la faim et la malnutrition : résultats des programmes de nutrition et d'aide alimentaire pour les enfants
Les ODD visent à mettre fin à toutes les formes de faim et de malnutrition d'ici à 2030, en veillant à ce que toutes les personnes – en particulier les enfants – disposent d'une alimentation suffisante et nutritive tout au long de l'année. La malnutrition chez les enfants se manifeste de différentes manières. La dénutrition, qui résulte d'une mauvaise alimentation, touche environ 340 millions d'enfants de moins de 5 ans dans le monde. Le retard de croissance et l'émaciation sont d'autres formes de malnutrition, qui retardent la croissance, affaiblissent le système immunitaire et nuisent au développement du cerveau, entravant ainsi la capacité d'apprendre et de contribuer pleinement à la société. Le nombre d'enfants en surpoids est également en augmentation, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire. Cette session passera en revue les différents programmes d'aide sociale tels que les repas scolaires, les bons alimentaires et les transferts d'argent et leurs effets sur la nutrition et l'éducation des enfants, ainsi que sur les changements dans les habitudes de consommation des ménages. Elle examinera également comment les systèmes alimentaires locaux peuvent favoriser la disponibilité et l'accessibilité financière d'aliments riches en nutriments et quels sont les facteurs sous-jacents des défis actuels en matière de nutrition.
Expériences nationales de Madagascar, d'Éthiopie, de Jamaïque et de Sri Lanka, suivies de discussions avec le GRET et Irish Aid.
15h45 - 17h15 | Session 2 – Atteindre les populations pauvres et les personnes en situation d'insécurité alimentaire : leçons tirées des registres sociaux
Les données sur les revenus des ménages et des individus sont indispensables à la mise en œuvre des programmes de protection sociale. Or, dans les pays en développement, l'importance du secteur informel rend difficile l'identification des bénéficiaires sur la base de critères de revenu. Un registre social est une base de données qui rassemble des informations sur les ménages qui peuvent être utilisées pour déterminer l'éligibilité à des programmes de protection sociale ciblés sur la pauvreté. Ces dernières années, les registres sociaux ont été largement utilisés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire pour mettre en œuvre des programmes sociaux spécifiques. L'un des défis de cette méthode est l'utilisation de substituts pour le revenu et de données rarement mises à jour, ce qui peut entraîner des erreurs entraînant l’exclusion. D'autre part, les registres sociaux peuvent jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre des programmes sociaux en identifiant les pauvres et en aidant à organiser et à coordonner la fourniture de services nationaux et locaux. Cette session a pour objectif de clarifier le concept des registres sociaux et de comparer les expériences des pays en matière d'utilisation de ces registres dans le cadre de la mise en œuvre de programmes sociaux. Elle sera l’occasion de discuter de l'efficacité et de l'efficience en termes de ciblage, du coût financier de la mise en place et de la mise à jour de la base de données, et de l'impact sur la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire.
Expériences nationales du Sénégal, du Brésil, de l'Indonésie et de la Jordanie, suivies de discussions avec des experts des registres sociaux et WIEGO.