L’idée de concevoir des bâtiments scolaires en réponse au changement ne date pas d’hier.
Toutefois, la situation actuelle diffère peut-être en raison de la nature et de l’ampleur des
évolutions que nous devons désormais anticiper. L’OCDE a lancé une série de projets à
même de faciliter la planification et la conception des infrastructures éducatives de demain.
Ces projets visent en effet à étudier d’une part les changements qui agitent le secteur de
l’éducation, et d’autre part les environnements d’apprentissage innovants.
Les acteurs en charge de la planification scolaire doivent depuis longtemps anticiper la nature
des évolutions démographiques de demain, et prévoir par exemple, dans telle ou telle zone
géographique, d’augmenter ou de réduire la capacité d’accueil en milieu scolaire au vu des
tendances démographiques locales. Désormais, la difficulté réside, pour eux, dans la complexité
et l’incertitude qui caractérisent le monde du XXIe siècle.
Les résultats du projet de l’OCDE baptisé « L’école de demain : les grandes mutations qui
transforment l’éducation » recensent notamment, parmi les facteurs à l’origine de cette incertitude,
la baisse des taux de fécondité, la mondialisation rapide de l’économie et la hausse du
nombre de familles monoparentales. Face à ces différents phénomènes, responsables politiques et
établissements d’enseignement n’ont d’autre choix que de répondre à deux questions essentielles :
en quoi consiste l’éducation ? Quelle forme doit-elle revêtir ?
Un autre projet de l’OCDE, axé sur l’étude des environnements d’apprentissage innovants, vise
quant à lui à déterminer les moyens dont disposent les établissements scolaires pour proposer
les expériences d’enseignement et d’apprentissage sans lesquelles nul ne peut prétendre à
« apprendre tout au long de la vie ». Les économies et les sociétés ont toutes intérêt à faire de
chaque élève un apprenant autonome, capable d’acquérir des connaissances spécialisées dans
différents domaines, donc de se reconvertir si nécessaire.
La recherche sur l’apprentissage met en évidence deux éléments centraux : il est essentiel de
laisser les élèves « s’approprier » l’apprentissage, celui-ci étant par ailleurs un processus à la
fois social, culturel, intra personnel et actif. Les travaux de recherche menés sur cette question
montrent également que les élèves ont moins de mal à comprendre des matières complexes
dans les environnements qui leur permettent de prendre part, avec d’autres membres de la
communauté, à des activités faisant appel aux connaissances.
Pour se prêter à ce genre d’interactions, les environnements d’apprentissage doivent être
radicalement différents de ceux que l’on a conçus jusqu’à présent, et notamment mettre
moins l’accent sur les cours « magistraux » dispensés dans les salles de classe traditionnelles.
Les environnements éducatifs de demain au coeur des travaux de l'OCDE
Document de travail
PEB Échanges, Programme pour la construction et l'équipement de l'éducation
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Résumé
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