Le Brésil est un exportateur de produits agricoles compétitif qui affiche un niveau faible de soutien et de protection du secteur. L’estimation du soutien aux producteurs (ESP) est passée de 7.6 % des recettes agricoles brutes en 2000-02 à 3.1 % pour la période 2020‑22. L’ESP a été relativement faible au cours de la dernière décennie, ne dépassant pas 5 %, et s’établissant en deçà de la moyenne OCDE. Les prix intérieurs sont presque totalement alignés sur les cours mondiaux, avec un ratio du prix à la production au prix à la frontière (coefficient nominal de protection) de 1.025 %.
Si le soutien moyen des prix du marché a connu une baisse entre 2021 et 2022, en raison de prix intérieurs plus élevés pour certains produits, il représentait toujours plus de 50 % de l’ESP. Les produits arrivant en tête en ce qui concerne le niveau des transferts positifs au titre d’un seul produit sont le coton, le maïs et le riz.
Le soutien aux producteurs passe également par des paiements au titre des intrants, en particulier des crédits à taux préférentiels et des assurances récolte. Les exploitants peuvent bénéficier de crédits bonifiés pour commercialiser leurs produits et améliorer leur trésorerie, mais aussi pour réaliser des investissements en capital fixe. Depuis la fin des années 2000, tous les paiements au titre de l’utilisation d’intrants (pour les crédits et les assurances, essentiellement) sont subordonnés au respect de critères environnementaux et à l’emploi de certaines pratiques agricoles.
L’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) est passée de 3.4 % de la valeur de la production agricole en 2000-02 à 0.7 % pour la période 2020-22. Plus de 90 % de ce soutien est consacré aux activités de recherche-développement (R-D) agricoles, aux transferts de technologies et aux services de vulgarisation, le reste étant alloué aux infrastructures, aux activités d’inspection et de contrôle, et à la restructuration des terres. Toutefois, l’ESSG est faible au regard de la taille du secteur, et, par rapport à la valeur de la production, les dépenses consacrées aux activités de R-D et aux services de vulgarisation sont à peine supérieures à la moyenne OCDE. L’estimation du soutien total à l’agriculture est passée de 0.7 % du produit intérieur brut en 2000-02 à 0.5 % en 2020-22.