La part du soutien aux producteurs dans les recettes agricoles brutes (estimation du soutien aux producteurs, ESP) a atteint 13.5 % sur la période 2020-22, une valeur inférieure à la moyenne OCDE et en baisse par rapport à 2000-02 (19 %), mais supérieure aux niveaux observés au début des années 2010. Sur la même période, les formes de soutien susceptibles de créer le plus de distorsions ont représenté 89 % du soutien total, soit deux fois plus que la moyenne OCDE. Cette proportion peut s’expliquer par le maintien du soutien des prix intérieurs et de mesures à la frontière en faveur de plusieurs types de viande et de produits laitiers, ainsi que de certains fruits et légumes, bien que ces dispositifs fassent actuellement l’objet d’une réforme progressive. Les producteurs de volaille bénéficient de la plus grande part du soutien des prix du marché, soit 45 % de l’estimation du soutien total aux producteurs sur la période 2020-22.
Les transferts au titre d’un seul produit (TSP) ont représenté 84 % de l’ESP en 2020-22. Le soutien des prix du marché est la principale composante des TSP : la volaille, les tomates, les pommes, les œufs et le raisin atteignent la part de TSP la plus élevée dans les recettes agricoles brutes par produit.
En 2020-22, l’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) s’est élevée à 2.9 % de la production agricole en valeur, une proportion légèrement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE et de celle observée en 2000-02. Les dépenses correspondantes ont principalement été consacrées aux infrastructures hydrauliques et à l’innovation agricole. En 2020-22, l’estimation du soutien total (EST) s’est élevée à 0.3 % du produit intérieur brut (PIB), soit la moitié de la proportion moyenne observée dans les pays de l’OCDE.