La Norvège affiche les niveaux relatifs de soutien à l’agriculture les plus élevés des 54 pays étudiés dans le présent rapport. En 2020-22, le soutien total du pays a représenté 83 % de la valeur de la production aux prix à la production. Si ce chiffre est en net recul par rapport à la moyenne de 125 % enregistrée en 2000-02, il reste nettement supérieur à la moyenne OCDE, qui est de 25 %. Les transferts aux producteurs ont représenté 51 % des recettes agricoles brutes en 2020-22, ce qui est également le taux le plus élevé des pays de l’OCDE. La valeur des aides reçues par les agriculteurs a légèrement dépassé celle de la production agricole telle que calculée sur la base des prix mondiaux.
En Norvège, les formes de soutien les plus créatrices de distorsion représentent un peu plus de moitié des aides accordées aux producteurs. Cette situation évolue lentement, la part des transferts susceptibles d’entraîner les plus fortes distorsions ayant diminué depuis le milieu des années 1980, passant de 78 % en 1986-88, à 61 % en 2000-02 et à 52 % en 2020-22. Les prix du marché intérieur bénéficient de la protection aux frontières et de la réglementation du marché. Le soutien des prix du marché (SPM) demeure la principale composante du soutien aux producteurs (37 % en 2020-22) et concerne la plupart des principaux produits de base, à l’exception de la viande ovine et de la laine. Les paiements fondés sur les facteurs de production actuels, tels que la superficie et le nombre d’animaux, représentent également une part importante du soutien aux producteurs (33 %).
Le soutien aux services d’intérêt général (estimation du soutien aux services d’intérêt général, ESSG) représente une part relativement faible du soutien global. En 2020-22, l’ESSG a représenté 4.9 % du soutien total au secteur, soit l’équivalent de 4 % de la valeur de la production agricole. Près des deux tiers de ce montant sont consacrés aux services d’éducation agricole, par l’intermédiaire de l’Université norvégienne des sciences de la vie, et la majeure partie du reste aux services d’inspection et de sécurité des produits agricoles, dispensés par l’intermédiaire de l’Autorité norvégienne de sécurité des aliments.