Les pouvoirs publics devraient réduire les incidences environnementales négatives du soutien à l’agriculture en recensant et en ajustant les mesures dommageables pour l’environnement et en réorientant ce soutien vers des mesures bénéfiques pour l’environnement et vers les principaux services d’intérêt général. Ce faisant, ils contribueraient à inverser le déclin des investissements en faveur des systèmes de connaissances et d’innovation agricoles, des services de biosécurité et des l’infrastructures physiques et numériques essentielles en proportion des dépenses totales consacrées au secteur.

Les pouvoirs publics devraient faire de la gestion et de l’utilisation durables des ressources naturelles un élément essentiel de la politique agricole. Ils devraient préférer autant que possible des mesures axées sur l’obtention de résultats plutôt que sur l’application de pratiques particulières, et en assurer le suivi, la mesure et l’évaluation en continu en vue d’accroître leur efficacité.

Il importe de consacrer des investissements significatifs et bien ciblés à la recherche, au développement et à la vulgarisation afin d’inverser la tendance observée à la détérioration de plusieurs indicateurs agro-environnementaux de l’OCDE, par exemple en fixant aux exploitants des prescriptions environnementales claires que le système d’innovation pourra les aider à respecter.

Les pouvoirs publics devraient supprimer progressivement les mesures qui rendent le système commercial international moins à même d’équilibrer les approvisionnements alimentaires entre les régions excédentaires et les régions déficitaires – un rôle d’autant plus important eu égard aux chocs régionaux et aux conditions de culture rendues de plus en plus instables par le changement climatique.

Le cadre défini par l’OCDE en matière de gestion des risques peut contribuer à orienter les réformes des systèmes nationaux de gestion des risques. Il s’agit de rendre les producteurs aptes et disposés à couvrir les risques ordinaires liés à leur activité, de favoriser le recours à des solutions de marché en ce qui concerne les risques assurables et de prendre le relais pour les risques catastrophiques auxquels les agriculteurs et les institutions privées n’ont pas les moyens de faire face.

De nombreuses formes de soutien qui engendrent des distorsions constituent également des moyens peu efficients de procurer des revenus supplémentaires aux agriculteurs. D’autres solutions comme les paiements fondés sur les revenus agricoles peuvent être plus avantageuses pour les producteurs.