Le taux de survie au cancer du sein est-il plus élevé aux États-Unis qu’au Royaume-Uni et qu’en France ? Un patient risque-t-il moins de mourir dans un délai de 30 jours après son hospitalisation à la suite d’une crise cardiaque au Canada qu’en Corée ? Les chirurgiens de certains pays sont-ils plus susceptibles de laisser des « corps étrangers » dans le corps des opérés ou de provoquer accidentellement des perforations ou des lacérations lorsqu’ils accomplissent un acte chirurgical ? La nécessité de répondre à ce type de questions et l’intérêt d’évaluer la qualité des soins de santé figurent au nombre des aspects abordés dans la présente publication.
Dans bien des cas, les politiques de santé dépendent de notre capacité d’évaluer précisément la qualité des soins. Les pouvoirs publics veulent appliquer une approche davantage « axée sur le patient », améliorer la coordination des soins et assurer une rémunération plus élevée aux prestataires qui offrent une meilleure qualité de soins. Cela étant, mesurer la qualité des soins de santé n’est pas sans poser de difficultés. Certains problèmes ont pu être surmontés grâce au projet de l’OCDE sur les indicateurs de qualité des soins de santé mais un grand nombre subsistent. Si les décideurs veulent véritablement disposer de meilleures données sur la qualité des soins, ils doivent améliorer leurs systèmes d’information sur la santé. La présente publication décrit les indicateurs de qualité comparables au plan international qui sont actuellement disponibles et la façon d’établir un lien entre ces indicateurs et l’application de mesures en faveur de la qualité telles que l’agrément, la formulation de recommandations de bonnes pratiques médicales, la rémunération selon la performance, et la mise en œuvre de programmes nationaux de sécurité et de systèmes d’information sur la qualité.