Le Canada se caractérise par un niveau élevé de bien-être, et sa croissance économique s'est redressée, grâce au rebond des exportations et au renforcement de l'investissement des entreprises. L'orientation expansionniste des politiques macroéconomiques se réduit progressivement, et les politiques budgétaires sont viables à long terme, même si des difficultés subsistent au niveau provincial. Le mouvement de hausse des prix des logements s'est ralenti, voire inversé dans certains endroits, en partie du fait des mesures macroprudentielles et fiscales qui ont été prises, ce qui a réduit les gains de richesse connexes et leur effet stimulant sur la consommation privée, mais les prix de l'immobilier d'habitation et la dette des ménages demeurent élevés et l'accessibilité financière du logement laisse toujours à désirer. Les principaux risques qui entourent les perspectives économiques du Canada résident dans une accentuation des restrictions aux échanges, notamment aux États-Unis, et une correction du marché du logement. Des progrès sont réalisés en termes d'amélioration de l'inclusivité du marché du travail, mais des problèmes subsistent, les autorités ayant notamment des difficultés à rehausser le taux d'activité des femmes, à améliorer l'information sur le marché du travail pour réduire les phénomènes d'inadéquation des qualifications, et à favoriser des départs en retraite plus tardifs en renforçant la formation tout au long de la vie et la modulation du temps de travail. Le Canada dispose d'un système d'immigration bien géré. Les immigrés sont généralement bien intégrés, même si leurs revenus d'activité sont nettement inférieurs à ceux des personnes comparables nées au Canada. Le mécanisme de sélection des immigrants économiques a été affiné et des programmes d'intégration ont été élaborés pour combler cet écart, mais il faut aller plus loin. Par ailleurs, il ne sera pas évident pour le Canada de tenir ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique.
THÈMES SPÉCIAUX : INCLUSIVITÉ ; IMMIGRATION