Le Mexique se remet d’une pandémie qui a eu de profondes conséquences économiques et sociales. Les travailleurs du secteur informel, les femmes et les jeunes ont été particulièrement touchés, ce qui a aggravé des difficultés sur le plan social déjà anciennes. La solidité du cadre d’action macroéconomique du Mexique a permis de préserver la stabilité macroéconomique. Cependant, les perspectives de croissance à court terme se sont dégradées et le pays a enregistré une faible croissance au cours des deux dernières décennies. Les taux de pauvreté et les inégalités régionales restent élevés. Le poids de l’économie informelle, l’exclusion financière et la corruption ont bridé la hausse de la productivité. La faiblesse de l’investissement et du taux d’activité des femmes depuis 2015 a également pesé sur les perspectives de croissance à moyen terme. Préserver et renforcer le solide cadre d’action macroéconomique est essentiel à la stabilité du Mexique. Le pays pourrait accroître la capacité de la politique budgétaire à lisser les cycles économiques et à soutenir la croissance durant les récessions, ce qui créerait une plus grande marge de manœuvre pour réaliser des investissements publics. Faire repartir l’investissement privé et redresser la productivité, actuellement faible, constituent des objectifs prioritaires. Pour les réaliser, le Mexique devra entreprendre de vastes réformes visant à améliorer la réglementation des entreprises, à intensifier la concurrence, à réduire l’activité informelle et la corruption et à progresser sur la voie de la neutralité carbone. Élargir l’accès aux financements et promouvoir la transformation numérique favoriseraient l’égalité des chances et contribueraient à stimuler la croissance.
CHAPITRE THÉMATIQUE : ÉLARGIR L’ACCÈS AUX SERVICES FINANCIERS