Le changement climatique devrait augmenter la probabilité et l’ampleur des risques climatiques extrêmes, notamment les sécheresses et les inondations, auxquels le secteur agricole est tout particulièrement exposé. Même si les gains de productivité dans l’agriculture et l’évolution des politiques ont permis d’améliorer la gestion de ces risques en réduisant leurs impacts sur le secteur et les marchés agricoles, il n’en reste pas moins des marges de manœuvre significatives pour améliorer et coordonner les politiques en matière d’allocation et de droits d’usage de l’eau, de systèmes d’informations météorologiques et hydrologiques, d’innovation et de formation, d’assurance et d’indemnisation. Les risques de sécheresses et d’inondations constitueront sans aucun doute un enjeu majeur de politique publique, dès lors que l’augmentation de la demande de produits agricoles (aliments, fibres et énergie), la compétition croissante pour l’usage de l’eau et l’urbanisation accentueront les besoins de prévention et d’atténuation des risques, soulevant la question de leurs répartitions sectorielle et géographique.