À l’heure actuelle, le climat politique mondial souligne la nécessité de s’intéresser davantage aux composantes non-économiques du bien-être et du progrès social telles que la santé, l’engagement social, l’intérêt pour la politique ou la criminalité.
L’éducation contribue largement à façonner ces indicateurs de progrès social. Néanmoins, les liens et mécanismes de causalité, l’influence des contextes et l’impact relatif des différentes mesures éducatives sur ces indicateurs sont encore mal compris.
Le présent rapport a pour objet d’apporter des éléments de réponse aux problèmes rencontrés dans l’évaluation des retombées sociales de l’éducation ; à cet effet, il présente une synthèse des données probantes disponibles, passe en revue un certain nombre d’analyses de données antérieures et examine les débats politiques. La conclusion de ce rapport est que l’éducation peut contribuer à améliorer la santé et l’engagement civique et social. Elle peut réduire les inégalités en développant les compétences cognitives, sociales et émotionnelles, mais aussi en favorisant l’adoption d’un mode de vie sain et de pratiques et de valeurs participatives. Les efforts menés en milieu scolaire sont plus susceptibles de porter leurs fruits s’ils sont complétés par ceux de la famille et de l’environnement social élargi – d’où la nécessité d’améliorer la cohérence entre les différentes politiques sectorielles, mais aussi entre les différents niveaux d’enseignement.