Ce rapport analyse les mesures fiscales en lien avec la santé qui permettront au Cameroun de mobiliser davantage de recettes pour financer son système de santé. Les faibles performances de santé du Cameroun s’expliquent par le faible volume financier consacré à la santé (moins de 4 % du PIB) et la faible efficacité de la dépense publique de santé. Une trop grande part du financement de la santé provient des paiements directs des ménages, tandis que les dépenses publiques de santé sont insuffisantes. Cela est liée à un taux de pression fiscale faible et qui stagne depuis dix ans, dans un contexte de forte informalité et de faible réactivité des recettes fiscales à la croissance. Or, le potentiel de hausse des recettes fiscales est élevé selon les estimations du rapport. Quatre grands axes d’actions sont détaillés dans ce rapport : (i) élargir la base d’imposition en incitant à la formalisation et au recouvrement des taxes, (ii) accroître les recettes des impôts en lien avec la santé et améliorer leur conception ; (iii) avoir un recours accru aux recettes fiscales générales par des réformes progressives et favorisant la croissance et la formalisation ; (iv) réfléchir à une affectation souple d’une partie des recettes à la santé. Le rapport inclue un chiffrage des réformes proposées à court et moyen terme. Il discute également du financement de la couverture santé universelle et propose des mesures fiscales permettant de couvrir ses coûts.