En Ouzbékistan, l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) a œuvré pour renforcer le capital humain et adapter les compétences aux possibilités d'emploi en soutenant cinq centres de formation professionnelle. Elle s’emploie à élaborer des programmes de formation technique, de former des formateurs professionnels et de mettre en place un système d'examen certifié par l'État.
Dons de la Corée pour des programmes de formation technique et professionnelle en Ouzbékistan
Abstract
Défi
L'un des trois piliers clés de la stratégie à moyen terme de la KOICA en matière d'éducation 2021-2025 est de cultiver les talents par le biais de l'enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) et du soutien postsecondaire. L'Ouzbékistan est le pays le plus peuplé d'Asie centrale avec 35 millions d'habitants, dont 64 % ont moins de 30 ans, et 500 000 jeunes entrent chaque année sur le marché du travail. La KOICA soutient le développement inclusif et l'autonomisation des jeunes par le biais d'une éducation de qualité en Ouzbékistan.
Approche
L'évaluation du portefeuille de 16 projets en Ouzbékistan par la KOICA souligne le potentiel et l'impact élevés des investissements dans le capital humain. Ceci correspond à l'objectif de la KOICA visant à développer une main-d'œuvre industrielle de haute qualité grâce à son soutien financier de cinq centres de formation professionnelle pour la population sans emploi à Tachkent, Samarcande, Shahrisabz et Ferghana, ainsi que celui d'un centre qui est en cours de création dans la ville d'Urgench.
La KOICA a travaillé avec des partenaires à la création et à la promotion des centres de formation professionnelle, à l'élaboration de programmes de formation technique, à la formation de formateurs professionnels et à la mise en place d'un système d'examen certifié par l'État. Ainsi, la Corée œuvre en faveur des populations vulnérables et cherche à éliminer les inégalités en dehors de la capitale et des grandes villes.
Voici quelques éléments des investissements de KOICA dans l'EFTP :
Une base juridique a été mise en place pour permettre aux centres de formation professionnelle d'opérer activement au sein du système de formation professionnelle de l'Ouzbékistan. Le Centre à Tachkent joue un rôle important dans la formation et l'amélioration de l'ensemble du système en Ouzbékistan et entretient des liens étroits avec les ministères responsables, les donateurs et le groupe de travail sectoriel sur l'éducation et l'EFTP.
Depuis le centre de formation professionnelle à Shahrisabz, des programmes sur mesure ont été mis en œuvre pour faciliter l'emploi des femmes et renforcer leur compétences.
Au sein du centre de formation professionnelle à Fergana, la KOICA a assuré la formation des enseignants d'autres organisations du pays travaillant dans le domaine de l'EFTP, contribuant ainsi aux efforts déployés par le gouvernement pour réduire le chômage.
Résultats
Développer des compétences adaptées à l’offre d'emploi dans tous les secteurs d'activité : sur une période de 11 ans, 11 736 personnes au total (9 794 hommes et 1 942 femmes) ont suivi une formation dans les domaines des technologies de l'information et de la communication, de l'électronique, de l'entretien automobile, de la métallurgie, du soudage, de l'industrie textile et de la cosmétologie.
Taux d'achèvement et d'emploi élevés : Le taux global de réussite était de 86 %, ce qui a entraîné un taux d'emploi de 94 % et un taux de satisfaction de 97 % parmi les entreprises qui recrutent.
Potentiel de croissance élevé : Une évaluation a évalué les projets de formation professionnelle en Ouzbékistan depuis 2012 et a révélé que l'EFTP était un pôle d'excellence dans l'ensemble du portefeuille national et que son potentiel de croissance future était élevé.
Stratégies d'expansion et d'élargissement du marché : La Corée étudie les possibilités d'étendre l’offre des centres de formation professionnelle, d'améliorer le système institutionnel par le renforcement des capacités du personnel, et d'élargir le marché, notamment par le biais de prêts fondés sur des politiques et des programmes, avec la possibilité de lier davantage les activités de la KOICA et de la Banque d'import-export de la Corée (KEXIM).
Enseignements tirés
Impliquer le gouvernement partenaire dès le début du projet pour assurer sa pérennité et répondre aux besoins d'accréditation. Par exemple, la fixation des salaires à un niveau permettant de garantir un enseignement de qualité doit faire l’objet d’une résolution gouvernementale, telle qu'un décret présidentiel pour chaque centre en Ouzbékistan, et cela prend du temps. Le gouvernement ouzbek souhaitait également s'assurer que la certification des EFTP soit reconnue au-delà de la Corée et de l'Ouzbékistan, y compris par l'Union européenne, afin d'ouvrir de nouvelles opportunités sur le marché du travail.
Établissez des partenariats actifs avec les entreprises locales pour améliorer l'emploi. Le centres de formation professionnelle à Samarcande, par exemple, entretient des liens étroits avec 205 entreprises locales, ce qui a permis d'augmenter les taux d'emploi et d'entrepreneuriat des diplômés du centre, notamment grâce à la mise en œuvre de programmes de formation en cours d'emploi.
Lier le soutien aux centres de formation professionnelle à la migration économique. Le programme coréen de permis de travail bénéficie également de la formation professionnelle des travailleurs ouzbeks qui émigrent en Corée pendant 3 ans et envoient des fonds en Ouzbékistan.
Favoriser une plus grande appropriation de la part du gouvernement partenaire et des communautés locales. La Corée et ses partenaires pourraient faire en sorte que les parties prenantes aient régulièrement l'occasion de partager les progrès accomplis et de donner leur avis sur les projets.
Informations supplémentaires
KMA Consultants Inc. (2021), KOICA KOICA Country Portfolio Evaluation: Uzbekistan (Évaluation du portefeuille de pays de la KOICA : Ouzbékistan), http://www.koica.go.kr/sites/evaluation_en/article/view/890.
Agence coréenne de coopération internationale (2020), Evaluation Lessons of Education Sector (Leçons d'évaluation du secteur de l'éducation), http://www.koica.go.kr/sites/evaluation_en/ article/view/909.
Ressources de l'OCDE
OCDE (2024), Examens de l'OCDE sur la coopération pour le développement : Corée 2024, Examens par les pairs de la coopération pour le développement de l'OCDE, Éditions OCDE, Paris, [à paraître].
OCDE (2023), « Déterminer comment les programmes de bourses et de formation de l'Islande contribuent au développement », TIP sur la coopération pour le développement, www.oecd.org/development-cooperation-learning/practices/determining-how-iceland-s-scholarship-and-training-programmes-contribute-to-development-a695529b/.
OCDE (2023), « La République tchèque utilise les évaluations pour renforcer les bourses d'études et approfondir les partenariats avec les universités », TIP sur la coopération pour le développement, www.oecd.org/development-cooperation-learning/practices/the-czech-republic-uses-evaluations-to-strengthen-scholarships-and-deepen-partnerships-with-universities-19ccc842/.
Pour en savoir plus sur la coopération au développement mise en œuvre par la Corée, voir :
OCDE, « Korea », Les profils de coopération au développement, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/d919ff1a-en.
D'autres exemples En pratiques concernant la Corée, sont disponibles ici : https://www.oecd.org/development-cooperation-learning?tag-key+partner=korea#search