Au moment où paraît cette quinzième édition des Perspectives de l'emploi, les pays de l'OCDE comptent 36 millions de chômeurs. Certains pays obtiennent de bien meilleurs résultats que d'autres sur le front du chômage. Le chômage structurel a reculé en Irlande, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni au cours des années 90. Il est demeuré à peu près stable dans des pays comme les États-Unis, le Japon et la Norvège, mais s'est accru en Allemagne, en Espagne, en Finlande et en France, notamment.
Les chapitres de cette édition 1997 des Perspectives de l'emploi fournissent des analyses et des avis à l'intention des gouvernements sur divers aspects : ampleur et persistance de l'emploi à bas salaire dans les pays de l'OCDE ; lien entre les systèmes nationaux de négociation collective et diverses mesures des performances économiques ; effets des échanges internationaux sur les marchés du travail des pays de l'OCDE ; et précarité de l'emploi -- le phénomène s'est-il accentué, ces dernières années, et pour qui ?
Perspectives à court terme : On s'attend à une reprise de l'activité en 1997 et 1998 dans de nombreux pays de l'OCDE, mais les effectifs au chômage pourraient ne diminuer que d'environ un million par rapport au chiffre actuel, de l'ordre de 36 millions. La hausse aussi bien des prix que des salaires devrait rester très modérée.
Mobilité salariale : La mobilité ascendante des salaires réduit les inégalités, à long terme, mais les pouvoirs publics restent préoccupés par le problème des basses rémunérations. Sauf pour les jeunes, l'accès à une meilleure rémunération n'a souvent qu'un caractère temporaire, ou bien on constate simplement une alternance entre faible rémunération et non-emploi. De nombreux travailleurs enregistrent soit une baisse, en chiffres absolus, soit une forte hausse de leurs revenus réels, ce qui donne à penser que l'instabilité des gains d'une année sur l'autre pourrait affecter le niveau de vie de la famille.
Négociation collective : La nature du système de négociation collective pourrait être l'une des explications des disparités de performances économiques entre pays de l'OCDE. Si une plus forte implantation syndicale et un système de négociation collective plus centralisé et plus coordonné vont souvent de pair avec de moindres inégalités de rémunération dans tous les pays, il est plus difficile de mettre en évidence une relation simple, au niveau international, entre les structures de négociation collective et d'autres indicateurs des performances des marchés du travail.
Échanges et marchés du travail : Ces deux dernières décennies, les échanges des pays de l'OCDE avec les pays dynamiques d'Asie et d'Amérique latine se sont beaucoup développés, ce qui a apparemment coïncidé avec de hauts niveaux de chômage et/ou une accentuation des inégalités de salaire. Cependant, cette analyse empirique au niveau international montre que l'impact des échanges sur l'emploi et les rémunérations dans les pays de l'OCDE, en particulier pour les travailleurs les moins qualifiés, est faible.
Précarité de l'emploi : Le sentiment de précarité de l'emploi s'est beaucoup avivé chez les travailleurs, dans la plupart des pays de l'OCDE. Pourtant, en moyenne, la durée d'occupation des emplois est la même aujourd'hui que dans les années 80. Ce paradoxe apparent tient peut-être à ce que les travailleurs ne craignent pas seulement de perdre leur emploi, mais craignent aussi les conséquences qui peuvent en résulter en termes de chômage et de manque à gagner.
De nombreuses données nouvelles sont présentées dans chacun de ces chapitres. Une annexe statistique fournit des séries chronologiques sur un certain nombre d'indicateurs clefs des marchés du travail.
Perspectives de l'emploi de l'OCDE 1997
juillet
Rapport
Perspectives de l'emploi de l'OCDE
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