En 2020-22, le soutien aux agriculteurs a représenté en moyenne 6.1 % des recettes agricoles brutes en Colombie, un chiffre nettement inférieur à la moyenne OCDE et en baisse de 25 % par rapport au début des années 2000. Au cours des deux dernières années, le soutien aux agriculteurs a connu un fort recul, lié à la suspension temporaire du Système andin de fourchettes de prix (SAFP) pour certains produits agricoles et à la baisse des droits à l’importation pour plusieurs produits essentiels.
Malgré cette baisse, le mécanisme de soutien le plus répandu reste le soutien des prix du marché (SPM), qui a représenté 83.5 % de l’estimation du soutien aux producteurs (ESP) pour la période 2020-22. Pour un certain nombre de produits agricoles, le SPM est déterminé par les mesures aux frontières, notamment les droits de douane, et constitue la seule forme de transferts au titre d’un seul produit (TSP). Les TSP sont particulièrement élevés pour le riz, mais atteignent également des niveaux significatifs pour les œufs, le maïs, le sucre et la viande porcine. En 2020-22, les prix payés au secteur agricole étaient supérieurs de 5 % en moyenne aux prix observés sur les marchés mondiaux.
Les 16.5 % restants de l’ESP pour 2020-22 correspondaient aux transferts budgétaires aux producteurs. Ce type de soutien est principalement accordé au titre de l’utilisation d’intrants. Il comprend des mesures telles que des taux d’intérêt préférentiels pour le crédit, des primes d’assurance agricole subventionnées et des subventions pour l’achat d’intrants, notamment les engrais et les semences. Il existe également des subventions aux services et à la formation de capital fixe sur l’exploitation, notamment pour l’achat de machines et d’équipements.
Les allocations budgétaires accordées aux services d’intérêt général fournis au secteur (estimation du soutien aux services d’intérêt général, ESSG) ont été relativement modestes. Leur part moyenne du montant total de la production agricole s’élevait à 1.1 %, contre 1.5 % en 2000-02, soit moins du tiers de la moyenne OCDE. Le soutien aux services d’intérêt général se concentre sur : la recherche agricole et le transfert de connaissances ; les infrastructures, en particulier d’irrigation ; la restructuration des exploitations (régularisation des titres fonciers et accès aux terres, par exemple). Dans l’ensemble, le soutien total au secteur (estimation du soutien total, EST) représentait 0.6 % du PIB du pays.