Les transferts de la Türkiye aux producteurs agricoles sont proches de la moyenne OCDE, après avoir chuté de 25 % des recettes agricoles brutes en 2000-02 à près de 16 % en 2020-22. Environ 57 % du soutien prennent la forme d’un soutien des prix du marché par le biais de droits de douane, ainsi que de réductions des dettes des exportateurs et d’injections de capital dans les entreprises publiques. Si ce taux est supérieur à la moyenne OCDE, l’importance du soutien des prix du marché diminue depuis 2000-02. Les prix à la production étaient environ 11 % plus élevés que les prix à la frontière en 2020-22, principalement du fait du soutien bénéficiant à la viande bovine, à la volaille, aux œufs et aux tournesols. Les prix des autres produits sont plus alignés sur les prix à la frontière. Les producteurs de certains produits bénéficient de primes qui, en plus du soutien des prix du marché, portent la part du soutien jugé susceptible de créer les plus fortes distorsions à 86 % en 2020-22, ce qui représente près du double de la moyenne OCDE de 44 %. Les autres types de soutien comprennent les paiements au titre des superficies sous la forme d’assurances récolte et les primes d’aide aux achats de gazole et d’engrais.
L’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) indique qu’il s’est établi à 4.3 % de la valeur de la production agricole en 2020-22, soit au-dessus de la moyenne OCDE, malgré une baisse par rapport aux 15.4 % enregistrés en 2000-02. Cependant, la période 2000-02 a été marquée par le versement de compensations de pertes sur droits inhabituellement élevées en raison d’une montée de l’inflation, ce pour quoi l’ESSG actuelle est plus représentative des moyennes passées. Le soutien aux services d’intérêt général est principalement consacré au développement et à l’entretien des infrastructures (en particulier d’irrigation) ainsi qu’à la commercialisation et la promotion (sous la forme de compensations de pertes sur droits et d’injections de capital). Le soutien total au secteur (estimation du soutien total) représentait 1.6 % du produit intérieur brut du pays. Ce niveau est inférieur aux 3.9 % enregistrés en 2000-02 – signe d’une croissance économique globale plus rapide que dans le secteur agricole –, mais reste bien supérieur à la moyenne OCDE.