Négative depuis 2014, l’estimation du soutien aux producteurs s’élève à environ -10 % des recettes agricoles brutes depuis 2018 et a enregistré une moyenne de -10.5 % en 2020-22. Ces taux sont largement le fait d’un soutien des prix du marché (SPM) négatif, ce qui signifie que les producteurs sont taxés. Le maïs, la canne à sucre ainsi que la viande bovine et ovine font partie des produits concurrencés par les importations pour lesquels il existe une protection douanière, auquel cas le SPM est positif. Cependant, certains des principaux produits exportés, dont la viande de volaille, le thé et le caoutchouc naturel, font l’objet d’une taxation implicite. Les prix agricoles à la production sont en moyenne inférieurs de 10 % aux cours de référence internationaux.
Les transferts budgétaires aux producteurs sont relativement faibles et dominés par les paiements au titre de l’utilisation d’intrants variables, principalement pour couvrir le coût de l’exonération de redevance pour les services d’irrigation dont les producteurs bénéficient. Le gouvernement soutient la production de riz en garantissant aux producteurs des bénéfices d’un niveau moyen de 30 %, en achetant à cet effet du riz pour la réserve stratégique nationale, en imposant des fourchettes de prix et en finançant le maintien d’une surface de culture d’au moins 3.5 millions d’hectares. Tout le soutien apporté aux producteurs consiste en des mesures susceptibles de fausser la production et les échanges1.
L’estimation du soutien aux services d’intérêt général bénéficiant à l’agriculture est restée égale à 2.2 % de la valeur de la production. Ce soutien prend majoritairement la forme d’allocations aux infrastructures hydrauliques, en particulier pour l’irrigation, et au développement des infrastructures dans les communes rurales, notamment des routes et des systèmes d’irrigation à petite échelle.