En 2019, la Suisse a enregistré un record historique dans le secteur du tourisme. Cette année-là, le secteur a contribué au PIB suisse à hauteur de 2.9 % et a été à l’origine de 173 703 emplois directs soit, en équivalent temps pleins, 4.2 % de l’emploi total. En 2020, la contribution du tourisme au PIB a chuté à 2.2 % et les emplois directs créés sont passés à 162 766 (équivalents temps plein), soit une baisse de 6.3 %.
En 2019, le pays a accueilli 11.8 millions de touristes internationaux qui sont passés à 3.7 millions en 2020. En 2021, une légère hausse de la demande a été enregistrée, mais les touristes internationaux sont restés à 4.4 millions, soit 63.0 % de moins qu’avant la pandémie. Les principaux marchés émetteurs sont devenus les pays voisins. En 2021, l’Allemagne représentait 33.1 % des touristes internationaux qui passaient au moins une nuit en Suisse (alors que ce pourcentage n’était que de 18.8 % en 2019), suivie par la France avec 14.2 % de ces visiteurs (contre 7.0 % en 2019).
Le nombre de nuits d’hôtel a chuté de 40 % pour atteindre 23.7 millions en 2020 (avec une chute du nombre de nuitées réalisées par les touristes internationaux de 66 % et par les touristes internes de 8.6 % seulement). Le tourisme urbain a été particulièrement touché et a enregistré un effondrement du nombre de séjours avec nuitée d’environ 60 % en 2020. La Suisse a réalisé de bons résultats en matière de tourisme interne, grâce à ses destinations alpines. Le nombre de nuitées réalisées par les touristes internes a atteint 34.3 millions en 2021, une hausse de 16.8 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.
Le retour du tourisme récepteur à des niveaux précédant le COVID-19 est attendu pour 2023-24.